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Les 2 lacs de la Casse Blanche
(inférieur et supérieur)

Briançonnais

Hautes-Alpes

 

Lac de la Casse Blanche inférieur

Latitude  45° 02' 08'' N
Longitude 6° 30' 16'' E
Altitude 2 652 m

Lac de la Casse Blanche supérieur

Latitude  45° 02' 17'' N
Longitude 6° 30' 17'' E
Altitude 2 681 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



 

Itinéraires d'accès aux lacs

ITINÉRAIRE SUR SENTIER BALISÉ, PUIS SUR SENTE NON BALISÉ.

      Les 2 lacs de la Casse Blanche (inférieur [2 652 m] et supérieur [2 681 m) se situent sur le versant EST de la vallée de la Clarée, au-dessus de Fontcouverte (1 857 m) et à l'OUEST-NORD-OUEST de Névache, dans le Briançonnais (Hautes-Alpes). (carte n°1)

      L'accès en voiture peut se faire en passant par Névache (carte n°2) (D 301T) et en suivant la route sur environ 6 kilomètres jusqu'au parking de Fontcouverte (1 857 m) (accès routier n°1).

      On peut se rendre en voiture au parking de Fontcouverte depuis Briançon (accès routier n°2), Gap (accès routier n°3) ou Grenoble (accès routier n°4), par exemple. (ATTENTION : circulation règlementée pour les véhicules à moteur, dans la haute vallée de la Clarée, à partir de Névache, en période estivale. [Renseignements à l'Office de Tourisme de Névache Tél. 04 92 20 02 20.]

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site www.oduch.fr de Christine et Olivier DUCHEMIN, Copyright ©

 

  Contexte géologique des lacs

      L'environnement des 2 lacs de la Casse Blanche (inférieur [2 652 m] et supérieur [2 681 m) est constitué de schistes"La schistosité est la texture feuilletée caractéristique, formée par une succession de plaques très fines, que prennent les roches après avoir subit un métamorphisme." et de grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz)." du Houiller"Houiller = Carbonifère.
Lorsqu'on parle du Houiller (avec un H majuscule), on parle de roches charbonneuses du Carbonifère (-359 à -299 millions d'années)."
. Ces roches imperméables ont renforcé le colmatage de leur cuvette (2) (3) (4).

      Les lacs se trouvent dans le cirque de la Casse Blanche, ainsi nommé à cause de l'imposante moraine"Emprunté au savoyard morêna, « renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre », une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée)." qui tapisse les pentes alentour. (Du latin “cassare”, casser, briser, une casse désigne un lieu couvert de rocs brisés, d’éboulis, de moraines...)

      Les sommets suivants encerclent les lacs :
- La Cée Haute (2 808 m), au SUD, sous laquelle se trouve un ancien appareil volcanique,
- la Crête de la Cassille (2 934 m), à l'OUEST, formée de magma de diorites"Dérivée du radical grec « diorizô », distinguer, car formée de parties distinctes, la diorite est une roche magmatique plutonique comme le gabbro (dont elle se distingue par l'absence d'olivine) et le granite (dont elle se distingue par la quasi-absence de quartz)." (microdiorites"La microdiorite, comme la diorite, est une roche plutonique. Elle se distingue par sa texture microgrenue, avec des cristaux de taille réduite. Cette structure témoigne d'un refroidissement relativement rapide du magma à une profondeur intermédiaire qui ne permet pas le développement de cristaux macroscopiques."),
- la Tête de la Cassille (3 069 m), au NORD-OUEST, constituée de quartzites"Les quartzites sont des grès ayant subi un métamorphisme. Ces grains sont cimentés par recristallisation de la silice (quartz)." triasiques"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." et de houiller, (4)
- la Crête de la Casse Blanche (2 914 m), au NORD-EST,
- la Crête du Queyrellin, à l'EST, formée de calcaires"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3." triasiques. (3) (4)

Cirque de la Casse Blanche (vers 2660m)
(Briançonnais, Hautes-Alpes)
d'après Géoportail
Cirque de la Casse Blanche (vers 2660m).
Vue direction NORD-OUEST.

      La Cée Haute et la Crête de la Cassille sont les témoins d'un volcanisme qui a été très actif, dans le Briançonnais, au tout début du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (vers -252 millions d'années). En effet, un appareil volcanique s’installe alors sous ces sommets (1) (4). Du magma de diorites"Dérivée du radical grec « diorizô », distinguer, car formée de parties distinctes, la diorite est une roche magmatique plutonique comme le gabbro (dont elle se distingue par l'absence d'olivine) et le granite (dont elle se distingue par la quasi-absence de quartz)." (microdiorites"La microdiorite, comme la diorite, est une roche plutonique. Elle se distingue par sa texture microgrenue, avec des cristaux de taille réduite. Cette structure témoigne d'un refroidissement relativement rapide du magma à une profondeur intermédiaire qui ne permet pas le développement de cristaux macroscopiques." et granodiorites"De « grain » et de « diorite », la granodiorite, comme la diorite, est une roche plutonique. Elle se distingue par sa texture grenue qui témoigne d'un refroidissement lent du magma, à une plus grande profondeur que celle qui donne naissance à une microdiorite.") traversent alors les terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)." (verticalement) sous forme de dykes"De l'anglais « dike », fossé, les dykes sont des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel." (cheminées volcaniques). (Les dykes"De l'anglais « dike », fossé, les dykes sont des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel." sont en effet des conduits, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. Les dykes traversent les couches de roches du bas vers le haut.) Puis elles s'infiltrent (intrusions) dans les couches les moins résistantes (horizontalement) pour former des sills"De l'anglais « sill », seuil, rebord, un sill ou filon-couche est une couche de roche magmatique qui s'est infiltrée horizontalement.". (Les sills ou filons-couches sont des conduits par lesquels les magmas se sont infiltrés horizontalement en suivant une couche de roches tendres.)

      Ainsi, bien que constituée de terrains d'âge houiller, la partie méridionale de la crête de la Cassille est formée de roches très acérées. Cette particularité résulte de l’érosion, qui a mis à nu et disséqué une ancienne chambre magmatique. Initialement mise en place par intrusion, cette poche de magma est aujourd’hui remplie de diorites. C’est à partir de cette chambre (et probablement aussi d’autres voisines) que la lave s’injectait latéralement sous forme de sills, entre les couches rocheuses. En refroidissant rapidement, elle y formait de petits cristaux de microdiorites. (Un refroidissement lent permet la formation de gros cristaux. Avec un refroidissement rapide, les cristaux formés restent de petites tailles.) La partie sommitale de la chambre, fut dégagée par l’érosion avant le Permien"Le Permien (entre -299 et -252 millions d’années) est la dernière Période du Paléozoïque ou ère Primaire. Il doit son nom à la ville de Perm, en Russie, où se situe un gisement fossilifère de cette Période. La fin du Permien est marquée par la plus sévère des cinq principales extinctions massives (Big-Five) du Phanérozoïque (depuis le début de l’ère Primaire) : disparition de plus de 90 % des espèces connues." (entre -299 et -252 millions d'années). (4

      Les terrains Houiller"Houiller = Carbonifère.
Lorsqu'on parle du Houiller (avec un H majuscule), on parle de roches charbonneuses du Carbonifère (-359 à -299 millions d'années)."
(Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." [entre -359 et -299 millions d'années]), qu'on trouve dans ce secteur datent de la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…", anciennement nommé Ère Primaire, il y a plus de 300 millions d'années, lorsque le paysage était constitué de fleuves, de rivières, de marécages et de forêts avec une abondante végétation. C’est dans ce contexte qu’une véritable purée végétale s’est accumulée au fond de lagunes. Elle a été rapidement recouverte de sédiments argileux imperméables à l’air (et donc au dioxygène O2). De telles conditions d’enfouissement ont permis la mise en place de réactions chimiques et biochimiques lentes, se traduisant essentiellement par la compaction, la déshydratation et la fermentation des débris végétaux accumulés. Ceux-ci se sont peu à peu transformés en charbon. Les schistes houillers résultent de la consolidation d’une vase riche en matières organiques, d’où leur couleur noire. Ils sont feuilletés comme des ardoises et se débitent en feuillets.

      En Briançonnais, les terrains houillers occupent une épaisseur de plusieurs centaines de mètres. C'est énorme ! Une telle accumulation s’explique par un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante alors que la croûte terrestre subissait un "étirement-amincissement". C'est le phénomène de subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraîne un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante." (latin subsidere, s'enfoncer).
 

  N°1 ANCEL Bruno et CARRE Rolande (2006)
La mine de graphite du col du Chardonnet (Hautes-Alpes)
Cahiers du Château Saint-Jean - 2006 - n°2

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique

      Localisé dans le NORD du département des Hautes-Alpes, à l'EST du Col du Lautaret et à l'OUEST-NORD-OUEST de Névache, le site naturel qui héberge les 2 lacs de la Casse Blanche (inférieur [2 652 m] et supérieur [2 681 m]) est situé dans la zone biogéographique intra-alpine, à la transition entre Alpes du NORD et Alpes du SUD (carte). Cet espace naturel est inclus dans les étages de végétation subalpin, alpin et nival, et culmine à 3 097 m à la pointe des Cerces. Le paysage"Un paysage est une mosaïque d’écosystèmes reliés les uns aux autres, échangeant de l’énergie, de la matière et des organismes." végétal est formée de prairies subalpines, de pelouses alpines sur calcaire ou sur substrat acide décalcifié, de formations des combes à neige à sous-arbrisseaux nains, de rocailles et de pelouses pionnières des débris rocheux ou des dalles calcaires, d'associations végétales des éboulis et milieux rocheux, de sources, de ruisselets, de zones humides, de bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." arctico-alpins, d'habitats lacustres ou de milieux post-glaciaires des vallons froids d'altitude.

      Les trois habitats déterminants que compte le site sont des marécages :
- les bas-marais cryophiles d'altitude des bords de sources et suintements à Laîche des frimas (Carex frigida),
- les bas-marais pionniers arctico-alpins,
- les ceintures péri-lacustres des lacs froids et mares d'altitude à Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri).

      Onze autres habitats remarquables sont également présents :
- les pelouses calcicoles alpines et subalpines à Séslérie bleutée (Sesleria caerulea) et à Laîche toujours verte (Carex sempervirens), installées sur des sols de surface,
- les landes épineuses oro-méditerranéennes à Astragale toujours verte (Astragalus sempervirens),
- les mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches,
- les prairies de fauche d'altitude,
- les pinèdes de Pin à crochets (Pinus uncinata),
- les saulaies arctico-alpines des bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." et bords de ruisseaux à Saule arbrisseau (Salix foetida),
- les bas-marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana),
- les bas-marais acides,
- les éboulis calcaires alpins,
- les formations végétales des rochers et falaises calcaires,
- la végétation des rochers et falaises siliceux.

      Parmi la Flore, dix-huit espèces sont déterminantes.
Six sont protégées au niveau national :
- l'Androsace des Alpes (Androsace alpina),
- l'Androsace de Suisse (Androsace helvetica),
- l'Androsace pubescente (Androsace pubescens),
- la Laîche bicolore (Carex bicolor), rare Cypéracée des marécages arctico-alpins froids d'altitude,
- le Saxifrage fausse-mousse (Saxifraga muscoides),
- la Linaigrette vaginée (Eriophorum vaginatum), Cypéracée des tourbières acides.
Dix espèces sont protégées en région Provence-Alpes-Côte d'Azur :
- l'Armoise septentrionale (Artemisia campestris subsp. borealis),
- la Petite utriculaire (Utricularia minor), petite plante carnivore aquatique des mares de tourbières acides,
- la Tozzie des Alpes (Tozzia alpina),
- la Laîche fimbriée (Carex fimbriata),
- le Jonc arctique (Juncus arcticus), plante arctico-alpine rare des marécages et bords de ruisselets,
- le Pâturin vert glauque (Poa glauca),
- la Potentille à divisions nombreuses (Potentilla multifida),
- la Potentille blanche (Potentilla prostrata subsp. floccosa),
- le Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora),
- le Saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides).
Deux espèces n'ont pas de statut de protection :
- l'Armoise noirâtre (Artemisia atrata),
- le Silène de Suède (Viscaria alpina).

      Par ailleurs, cet espace naturel comprend quatre espèces végétales remarquables :
- la Bérardie laineuse (Berardia subacaulis), Astéracée archaïque protégée au niveau national, espèce endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." des Alpes sud-occidentales typique des éboulis calcaires à éléments fins,
- le Saule pubescent (Salix laggeri), arbuste endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." des Alpes qui pousse dans les alluvions humides et sur les berges de torrents, où il forme des fourrés ripicoles"Du latin « ripa », « rive », « Qui vit, qui croît sur les rives des eaux courantes ». CNRTL" denses, espèce protégée en région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
- le Pissenlit à ligules en capuchon (Taraxacum cucullatum),
- le Génépi noir (Artemisia genipi).

      Parmi les Mammifères de ce site se trouvent :
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), Ongulé déterminant dont les populations locales sont issues de réintroductions,
- le Mulot alpestre (Apodemus alpicola), espèce déterminante,
- le Lièvre variable (Lepus timidus), Lagomorphe remarquable, relique de l'époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1 200 à 3 100 m d'altitude.

      Parmi les Oiseaux nicheurs de ce site se trouvent :
- le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), Falconidé déterminant dont le site abrite probablement l'aire de nidification la plus haute de France,
-  l'Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- la Caille des blés (Coturnix coturnix),
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme remarquable, emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme remarquable menacé, d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]), entre 1 800 et 2 500 m d'altitude,
- le Pic noir (Dryocopus martius),
- le Cincle plongeur (Cinclus cinclus),
- le Monticole de roche (Monticola saxatilis),
- le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), espèce paléomontagnarde remarquable et relativement rare, recherchant les gorges et escarpements rocheux,
- la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio),
- le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), peu fréquent, inféodé aux alpages (où il se nourrit) situés à proximité de falaises (où il niche),
- le Tarin des aulnes (Carduelis spinus),
- le Venturon montagnard (Carduelis citrinella), nicheur localisé des forêts d'altitude,
- la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), Passereau paléomontagnard remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés,
- le Bruant fou (Emberiza cia).

      Les reptiles sont représentés par le Lézard vivipare (Zootoca vivipara), espèce remarquable, typiquement nord eurasiatique, relique de l'époque glaciaire, en limite sud de son aire de répartition dans les Alpes, liée aux pelouses, prairies et landes humides, tourbières et bords de ruisseaux.

      Les poissons d'eau douce sont représentés par l'Omble chevalier (Salvelinus alpinus), espèce remarquable, sensible à la pollution, autochtone des lacs Léman et du Bourget, introduite à la fin du XIXème siècle dans certains lacs d'altitude du Haut Dauphiné, typique des lacs profonds et froids aux eaux propres bien oxygénées et aux fonds graveleux.

      La faune entomologique d'intérêt patrimonial est représentée par des Lépidoptères (Papillons) :
- l'Azuré du Serpolet (Maculinea arion), espèce remarquable et protégée au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, aux pelouses et aux friches sèches avec présence de ses plantes hôtes, des Serpolets (pour sa chenille) et de sa principale fourmi hôte, Myrmica sabuleti (pour sa larve), jusqu'à 2400 m d'altitude,
- l'Apollon (Parnassius apollo), espèce remarquable d'affinité montagnarde, protégée au niveau européen, peuplant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2 500 m d'altitude,
- le Petit Apollon (Parnassius corybas sacerdos), espèce remarquable et protégée en France, des bords des torrents et autres zones humides des étages subalpin et alpin, dont la chenille est inféodée au Saxifrage faux-aïzoon (Saxifraga aizoides).

(En savoir plus).

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°202507020
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Casse Blanche Inférieur (2652m).
Vue direction NORD-OUEST sur la Tête de la Cassille (point 3056m à gauche, point 3069m à droite) (quartzites triasiques), au centre.

 

      Les 2 lacs de la Casse Blanche (inférieur [2 652 m] et supérieur [2 681 m) se trouvent dans le cirque de la Casse Blanche, ainsi nommé à cause de l'imposante moraine qui tapisse les pentes alentour. (Du latin “cassare”, casser, briser, une casse désigne un lieu couvert de rocs brisés, d’éboulis, de moraines...)

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507026
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Casse Blanche Inférieur (2652m).
Vue direction NORD sur :

- la Tête de la Cassille (point 3056m à gauche, point 3069m à droite) (quartzites triasiques), à gauche,
- la Crête de la Casse Blanche (2914m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507027
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Casse Blanche Inférieur (2652m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur la Tête de la Cassille (point 3056m à gauche, point 3069m à droite) (quartzites triasiques), au centre au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507022
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Casse Blanche Supérieur (2681m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le point 2925m, juste à gauche du petit col,
- la Tête de la Cassille (point 3056m à gauche, point 3069m à droite) (quartzites triasiques), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507021
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
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Lac de la Casse Blanche Supérieur (2681m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- la Tête de la Cassille (point 3056m à gauche, point 3069m à droite) (quartzites triasiques), à gauche,
- la Crête de la Casse Blanche (2914m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507025
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Casse Blanche Supérieur (2681m).
Vue direction EST sur :

- la Crête de la Casse Blanche (point 2844m), à gauche,
- la Crête du Queyrellin, à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507023
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Casse Blanche Inférieur (2652m).
Vue direction OUEST-SUD-OUEST sur :

- la Montagne des Agneaux (3664m), l’extrême gauche, au loin,
- la Cée Haute (2808m), au centre gauche.

 

      La Cée Haute, tout comme la Crête de la Cassille, sont les témoins d'un volcanisme qui a été très actif, dans le Briançonnais, au tout début du Trias (vers -252 millions d'années). En effet, un appareil volcanique s’installe alors sous ces sommets. Du magma de diorites (microdiorites et granodiorites) traversent alors les terrains sédimentaires (verticalement) sous forme de dykes. (Les dykes sont en effet des conduits, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. Les dykes traversent les couches de roches du bas vers le haut.) Puis elles s'infiltrent (intrusions) dans les couches les moins résistantes (horizontalement) pour former des sills. (Les sills ou filons-couches sont des conduits par lesquels les magmas se sont infiltrés horizontalement en suivant une couche de roches tendres.)

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507024
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Face SUD-EST de la Tête de la Cassille (point 3056m à gauche, point 3069m à droite) (quartzites triasiques).
Vue depuis le lac de la Casse Blanche Supérieur (2681m).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507028
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Crête du Queyrellin en calcaires et dolomies triasiques.
Vue direction SUD-EST depuis la descente du lac de la Casse Blanche Inférieur, vers 2600m.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507019
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Ruisseau du Chardonnet vers 2238m.
Vue direction SUD-SUD-OUEST sur :

- le point 2818m de la Crête du Raisins, à gauche,
- le point 2339m, au centre.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507029
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Refuge du Chardonnet (2227m).
Vue direction NORD sur :

- la Crête des Muandes, sur la droite au loin,
- le Rocher de la Grande Tempête (3002m), à l’extrême droite au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507030
Les lacs de la Casse Blanche (2652m et 2681m) (Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Refuge du Chardonnet (2227m).
Vue direction NORD sur :

- la Crête des Muandes, sur la droite au loin,
- le Rocher de la Grande Tempête (3002m), à l’extrême droite au loin.

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