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Les 2 lacs de la Mine
et
La Mine de graphite du Chardonnet

Briançonnais

Hautes-Alpes

 

"Grand" lac de la Mine

Latitude  45° 01' 43'' N
Longitude 6° 29' 52'' E
Altitude 2 632 m

"Petit" lac de la Mine

Latitude  45° 01' 41'' N
Longitude 6° 29' 55'' E
Altitude 2 631 m

Mine de graphite

Latitude  45° 02' 03,31'' N
Longitude 6° 29' 46,38'' E
Altitude 2 643 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



 

Itinéraires d'accès aux lacs et à la mine

ITINÉRAIRE SUR SENTIER BALISÉ JUSQU’AU COL SUD DU CHARDONNET. NON BALISÉ ENSUITE.

      Les 2 lacs de la Mine (2 632 m et 2 631 m) ainsi que la Mine de graphite du Chardonnet (2 643 m) se situent à l'EST du col du Lautaret (2 057 m), non loin de Monêtier-les-Bains (Briançonnais, Hautes-Alpes). (carte n°1) (carte n°2)

      L'accès routier peut se faire jusqu'au parking du Pont de l'Alpe (1 710 m) sur la D 1791 (carte n°3), entre le col du Lautaret (accès routier n°1) et Monêtier-les-Bains (accès routier n°2).

      On peut se rendre en voiture au Pont de l'Alpe depuis Briançon (accès routier n°3), Gap (accès routier n°4) ou Grenoble (accès routier n°5), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°2 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°3 d’après le site La Provence en photos - Photos des Alpes, de la Méditerranée et de la Côte d'Azur - Tourisme en Provence et en région PACA www.photos-provence.fr, Copyright ©

  N°4 d’après le site www.oduch.fr de Christine et Olivier DUCHEMIN, Copyright ©
depuis Névache

      Lorsque le col du Chardonnet SUD (2 638 m) est atteint avec les itinéraires ci-dessus, prendre alors le sentier qui mène au col Chardonnet NORD (2 688 m) (direction NORD).
      Rejoindre alors à vue les lacs de la Mine.
      Puis reprendre le sentier qui mène au Col NORD marqué par un cairn.
      Descendre de 41 m de l’autre côté du col jusqu’à la mine, sur un petit sentier.
      En juillet 2025, la mine n’était pas fermée. Ne pas pénétrer à l’intérieur car danger certain d’éboulement. Les étançons sont tous tombés.

 

  Contexte géologique au lacs et à la mine

      L'environnement des 2 lacs de la Mine (2 632 m et 2 631 m) est constitué de schistes"La schistosité est la texture feuilletée caractéristique, formée par une succession de plaques très fines, que prennent les roches après avoir subit un métamorphisme." et de grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz)." du Houiller"Houiller = Carbonifère.
Lorsqu'on parle du Houiller (avec un H majuscule), on parle de roches charbonneuses du Carbonifère (-359 à -299 millions d'années)."
. Ces roches imperméables ont renforcé le colmatage de leur cuvette (5).  Les pentes du coté OUEST du col du Chardonnet SUD sont elles aussi formées de ces roches (6). Plus loin au NORD, sur la crête, la Tête de la Cassille (3 069 m) est constituée de quartzites"Les quartzites sont des grès ayant subi un métamorphisme. Ces grains sont cimentés par recristallisation de la silice (quartz)." triasiques"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." et de houiller, tandis qu'à l'EST, la crête du Queyrelin (2 866 m) est formée de calcaires"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3." triasiques (7). Raymond LESTOURNELLE (8) et Gabrielle SENTIS (10) rapportent la présence de troncs fossilisés de Calamites et de Sigillaires du Carbonifère au col du Chardonnet.

      Ce sont ainsi des terrains houillers qui prédominent dans ce secteur. Le Houiller"Houiller = Carbonifère.
Lorsqu'on parle du Houiller (avec un H majuscule), on parle de roches charbonneuses du Carbonifère (-359 à -299 millions d'années)."
date de la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…", anciennement nommé Ère Primaire, il y a plus de 300 millions d'années (Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." [entre -359 et -299 millions d'années]), lorsque le paysage était constitué de fleuves, de rivières, de marécages et de forêts avec une abondante végétation. C’est dans ce contexte qu’une véritable purée végétale s’est accumulée au fond de lagunes. Elle a été rapidement recouverte de sédiments argileux imperméables à l’air (et donc au dioxygène O2). De telles conditions d’enfouissement ont permis la mise en place de réactions chimiques et biochimiques lentes, se traduisant essentiellement par la compaction, la déshydratation et la fermentation des débris végétaux accumulés. Ceux-ci se sont peu à peu transformés en charbon. (...Et non en tourbe comme on aurait pu s'y attendre... La tourbe n’aboutit jamais à la formation de charbon. Cette dernière exige l'enfouissement de matière végétale juste après un début de décomposition. [9]) Les schistes houillers résultent de la consolidation d’une vase riche en matières organiques, d’où leur couleur noire. Ils sont feuilletés comme des ardoises et se débitent en feuillets.

      En Briançonnais, les terrains houillers occupent une épaisseur de plusieurs centaines de mètres. C'est énorme ! Une telle accumulation s’explique par un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante alors que la croûte terrestre subissait un "étirement-amincissement". C'est le phénomène de subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraîne un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante." (latin subsidere, s'enfoncer).

      Les terrains houillers sont composés en majorité de roches tendres, très sensibles à l’érosion. Ils donnent ainsi naissance à des reliefs aux formes douces et molles, très propices à la pratique du ski, mais aussi aux glissements de terrains. (9)

      Il n’existe en France que trois gisements de graphite (anthracite [charbon] métamorphisé) et tous trois se situent dans le Briançonnais, qui compte en tout une cinquantaine de concessions. Mais seule la mine de graphite du Chardonnet a été exploitée. Cette mine, située 2 643 m d'altitude, sans accès routier et sans aucun réels moyens de transports, se trouve sur la commune de Monêtier-Les-Bains à proximité du Col du Chardonnet, à 20 km au NORD-OUEST de Briançon. Elle a surtout été exploitée par les habitants de la vallée de la Guisane de 1907 à 1937. (4) (8) Ce gisement fut décrit pour la première fois en 1822 par l’ingénieur des mines Gueymard, puis étudié par le géologue Elie de Beaumont en 1828. Ses véritables caractéristiques ont été établies par Feys en 1963. (1)


  Qu'est-ce que le graphite ?

      Le graphite naturel est l'une des formes cristallines du carbone. Il résulte du métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
de l’anthracite (charbon purifié) sous l’action conjuguée de fortes pressions et de températures élevées. On obtient ainsi un carbone pur qui selon les modes de cristallisation correspond soit à du diamant, soit à du graphite. Les hautes températures ont pour origine des magmas surchauffés.

      Dans le graphite, les atomes de carbone s’organisent en feuillets hexagonaux empilés non compacts, nommés graphènes (Fig. 1). Chaque atome est lié de manière covalente à 3 autres atomes dans un même plan, ce qui confère à la structure une grande stabilité planaire, mais une faible cohésion entre les couches (Fig. 2). Celles-ci se délitent facilement, d'où l’usage du graphite comme mine de crayon.


Figure 1
Le graphène forme un réseau cristallin bidimensionnel qui s'inscrit dans un plan.

      À l'échelle moléculaire, le graphène est un feuillet dans lequel les atomes de carbone sont reliés entre eux par des liaisons fortes : liaisons covalentes de type σ (liaison simple) et de type π (double liaison). Le graphène constitue l'unité structurelle du graphite.
      À noter pour les puristes que les liaisons π sont délocalisées et que les atomes de carbone sont hybridés sp2. Dans un but didactique, le schéma ci-dessus est très simplifié.



Figure 2
Le graphite est formé de couches de graphène.

      À l'échelle moléculaire, le graphite est un ensemble de feuillets de graphène. Les 2 couches représentées sur le schéma sont reliées entre elles par des liaisons faibles : ce sont les forces de Van der Waals. Le graphène constitue l'unité structurelle du graphite.


      Le graphite naturel se trouve dans les roches métamorphiques et magmatiques ainsi que dans certaines météorites. Dans la lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile." terrestre, il reste stable dans les conditions de température et de pression de surface.

      Ce minéral présente une faible dureté (1,5 sur l'échelle de Mohs) et une densité de 2,23, nettement supérieure à celle de l’anthracite (de 1,45 à 1,75). On le désignait autrefois sous le nom de "fer carburé" ou de "plombagine". Cette dernière appellation provient de sa ressemblance avec le minerai de plomb utilisé pour l’écriture et le dessin jusqu’au XVIIᵉ siècle, avant que le graphite ne s’y substitue progressivement. À la différence de l’anthracite, le graphite noircit les doigts.

      Le diamant est une autre variété cristalline qui se forme dans des conditions de très grande profondeur à des pressions et des températures très élevées. Sa structure est tridimensionnelle : chaque atome de carbone est lié à 4 autres atomes de carbone dans l’espace, d’où la solidité de son réseau cristallin. Le diamant est le matériau naturel le plus dur (10 sur l'échelle de Mohs). Sa densité est de 3,517. 


  Quand et comment s'est formé le graphite du Chardonnet ?

      Au tout début du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (vers -252 millions d'années), le Briançonnais devient une région où le volcanisme est très actif. Au NORD du col du Chardonnet, un appareil volcanique s’installe au niveau de la Cée Haute, au NORD-EST des lacs de la Mine. Du magma de diorites"Dérivée du radical grec « diorizô », distinguer, car formée de parties distinctes, la diorite est une roche magmatique plutonique comme le gabbro (dont elle se distingue par l'absence d'olivine) et le granite (dont elle se distingue par la quasi-absence de quartz)." (microdiorites"La microdiorite, comme la diorite, est une roche plutonique. Elle se distingue par sa texture microgrenue, avec des cristaux de taille réduite. Cette structure témoigne d'un refroidissement relativement rapide du magma à une profondeur intermédiaire qui ne permet pas le développement de cristaux macroscopiques." et granodiorites"De « grain » et de « diorite », la granodiorite, comme la diorite, est une roche plutonique. Elle se distingue par sa texture grenue qui témoigne d'un refroidissement lent du magma, à une plus grande profondeur que celle qui donne naissance à une microdiorite.") traversent alors les terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)." (verticalement) sous forme de dykes"De l'anglais « dike », fossé, les dykes sont des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel." (cheminées volcaniques). (Les dykes"De l'anglais « dike », fossé, les dykes sont des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel." sont en effet des conduits, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. Les dykes traversent les couches de roches du bas vers le haut.) Puis elles s'infiltrent dans les couches les moins résistantes (horizontalement) pour former des sills"De l'anglais « sill », seuil, rebord, un sill ou filon-couche est une couche de roche magmatique qui s'est infiltrée horizontalement.". (Les sills ou filons-couches sont des conduits par lesquels les magmas se sont infiltrés horizontalement en suivant une couche de roches tendres.)

      Lors de ces intrusions, les magmas entrent en contact avec le charbon en formation depuis le Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." (entre -359 et -299 millions d'années). Sous l'effet conjugué des pressions et des températures élevées, l’anthracite (charbon amorphe, sans structure moléculaire ordonnée) subit un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
et se transforme partiellement en graphite (carbone pur cristallisé possédant une structure moléculaire ordonnée). En toute rigueur, comme cette transformation est incomplète, la roche formée doit être nommée graphitoïde et non graphite.

      Dans le secteur du Chardonnet, la teneur en carbone de cette roche est de 45 à 70 %. (En comparaison, le graphite de Ceylan contient 97% de carbone). Le graphite se distingue du charbon par sa structure feuilletée et par le fait qu'il tache les doigts. (1) (8)


  Histoire de l'exploitation de la mine de graphite du Chardonnet

     Cinq couches de graphite ont fait l’objet de travaux miniers au col du Chardonnet. Pour chacune d'elles, les roches situées au-dessous de la veine (essentiellement des schistes) constituent le « mur », tandis que celles situées au-dessus (grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz).", conglomérats"Du latin conglomerare « entasser, accumuler, réunir en masse compacte », un conglomérat est une "réunion en masse compacte" de cailloux. Il s'agit d'une roche sédimentaire détritique cimentée, constituée de l'accumulation de cailloux.
S'ils sont arrondis, le conglomérat est nommé poudingue;
s'ils sont anguleux, le conglomérat est appelé brèche."
) forment le « toit ».

      Ces couches ont un pendage"Le pendage (de l’ancien français « pendre », pendre, accrocher, pencher, être incliné) désigne l’angle d’inclinaison d’une structure géologique par rapport au plan horizontal." et une direction relativement réguliers. L'épaisseur des veines varie de 0,50 à 3 m. Du haut vers le bas, se distinguent :
- la couche Chapin (0,4 m),
- la couche Lecat (0,7 m à 3 m),
- la couche Bernard (0,5 m à 2 m),
- la couche charbonneuse ou CH (0,2 m à 4 m),
- la couche du travers-banc"Le travers-banc est une galerie horizontale au rocher, creusée pour recouper perpendiculairement les veines de charbon." ou TB (0,8 m, assez régulière).

      Parmi elles, seule la couche du travers-banc"Le travers-banc est une galerie horizontale au rocher, creusée pour recouper perpendiculairement les veines de charbon." a été exploitée de manière industrielle. Les trois couches supérieures, plus métamorphisées, renferment un graphite de meilleure qualité que les deux couches inférieures où les intrusions de microdiorites"La microdiorite, comme la diorite, est une roche plutonique. Elle se distingue par sa texture microgrenue, avec des cristaux de taille réduite. Cette structure témoigne d'un refroidissement relativement rapide du magma à une profondeur intermédiaire qui ne permet pas le développement de cristaux macroscopiques." sont rares.

      L’exploitation s’est développée sur une longueur de 350 m. Cependant, des phénomènes de boudinages ont compliqué le travail : de grosses boules de microdiorites étaient enchâssées au sein des couches graphiteuses, contraignant les mineurs à les contourner.

      La présence de graphite au col du Chardonnet est attestée dès 1822. Deux ans plus tard, en 1824, débute l’exploitation minière avec des moyens très rudimentaires : pelles, paniers et brouettes. Comme dans tout le Briançonnais, les travaux agricoles mobilisant les hommes en été, l’extraction se fait surtout pendant l’hiver.

      Pendant la période artisanale, de 1824 à 1858, deux à neuf ouvriers travaillent sur le site avec une moyenne de trois. Il faut attendre 1901 pour que ce nombre s’élève progressivement à 23 maximum en 1917.

     De 1901 à 1907, sous l'impulsion de M. Chapin, toujours avec des procédés primaires et des descenderies"Une descenderie (ou fendue) est une galerie de mine inclinée qui permet de descendre aux travaux miniers." qui se remplissent d'eau chaque hiver, 150 à 200 tonnes de minerai sont extraites chaque année.

      À partir des années 1909, l'exploitation se modernise avec l’installation de treuils, l'utilisation de perforatrices et de pompes. La mine, située à 2 643 m d’altitude, n’est accessible qu’à pied, mais un système de câbles et de wagonnets permet d’acheminer le minerai jusqu’à la vallée de la Guisane (1 700 m). De là, le graphite est transporté par camions vers l’usine de broyage de la plombagine, située près de la gare de Briançon, dans l’actuelle zone industrielle. En hiver, les camions sont remplacés par des traîneaux tirés par des chevaux.

      La mine est alors dotée d'électricité et de plusieurs baraquements au niveau du col du Chardonnet (quatre, puis cinq). Toutefois, les mineurs ne disposent ni d’eau ni d’électricité dans leurs logements, alors que les machines, à quelques mètres de là, sont alimentées. Aujourd'hui, on distingue encore les poteaux électriques et, à l’entrée de la galerie principale, la roue du câble servant à descendre les wagons vers la vallée.

      De 1909 à 1912, la Société du Graphite Français modernise la mine par l'achat de nouvelles machines (perforatrices, pompes, treuils) et l'ouverture de travers-bancs longs de 15 à 50 m. Vingt ouvriers extraient alors 50 tonnes de graphite par mois.

      À partir de 1913, la Société Nouvelle du Graphite Français prend le relais et intensifie encore la production, pour la porter à 150 tonnes par mois à partir de 1917. Entre 1901 et 1917, on estime la production totale à environ 5 000 tonnes.

      Avec la Première Guerre mondiale, le graphite du Chardonnet devient une ressource stratégique. La production atteint son maximum en 1918 avec 2 132 tonnes avant de décliner rapidement jusqu'en 1930, puis stopper définitivement.

      Dès 1924, la production chute fortement. La crise économique de 1929 met un terme définitif à l’exploitation. La mine cesse toute activité le 1er mai 1930 et la société est placée en liquidation le 28 novembre 1937.

      Si la plus grande partie des installations de surface a été démantelée, les vestiges de cette exploitation appartiennent désormais à la commune de Monêtier-les-Bains. Un inventaire mené par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) en 2000 a permis de sécuriser le site.

      Le graphite était essentiellement utilisé pour la fabrication des mines de crayon et pour les charbons des moteurs électriques. (1) (2) (3) (4) (8) (9)
 

  N°1 ANCEL Bruno et CARRE Rolande (2006)
La mine de graphite du col du Chardonnet (Hautes-Alpes)
Cahiers du Château Saint-Jean - 2006 - n°2

  N°2 Collectif (2010)
2000 : La mine de graphite du Col du Chardonnet à 2 700 m dans les Hautes Alpes
d'après le site Direction Générale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Provence Alpes Côte d'Azur www.paca.developpement-durable.gouv.fr

  N°3 Collectif (1996)
Inventaire de sept concessions minières dans le département des Hautes-Alpes
Éditions du BRGM
Service géologique national
d'après le site InfoTerre infoterre.brgm.fr du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), Copyright ©

  N°4 Collectif
Les mines de graphites du Chardonnet
d'après le site du Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur provence-alpes-cotedazur.com

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°7 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°8 Raymond LESTOURNELLE (2010)
La Mine de Graphite du col du Chardonnet
Editions du Fournel

  N°9 Raymond LESTOURNELLE (2010)
Géologie des terrains houillers du Briançonnais
Editions du Fournel

  N°10 Gabrielle SENTIS (1982)
Névache et sa vallée

 

  Contexte écologique

      Localisé dans le NORD du département des Hautes-Alpes, à l'EST du Col du Lautaret et au NORD du village de Monêtier-les-Bains, le site naturel qui héberge les 2 lacs de la Mine (2 632 m et 2 631 m) et la mine de graphite du Chardonnet est situé dans la zone biogéographique intra-alpine, à la transition entre Alpes du NORD et Alpes du SUD (carte). Cet espace naturel est inclus dans les étages de végétation subalpin, alpin et nival, et culmine à 3 097 m à la pointe des Cerces. Le paysage"Un paysage est une mosaïque d’écosystèmes reliés les uns aux autres, échangeant de l’énergie, de la matière et des organismes." végétal est formée de prairies subalpines, de pelouses alpines sur calcaire ou sur substrat acide décalcifié, de formations des combes à neige à sous-arbrisseaux nains, de rocailles et de pelouses pionnières des débris rocheux ou des dalles calcaires, d'associations végétales des éboulis et milieux rocheux, de sources, de ruisselets, de zones humides, de bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." arctico-alpins, d'habitats lacustres ou de milieux post-glaciaires des vallons froids d'altitude.

      Les trois habitats déterminants que compte le site sont des marécages :
- les bas-marais cryophiles d'altitude des bords de sources et suintements à Laîche des frimas (Carex frigida),
- les bas-marais pionniers arctico-alpins,
- les ceintures péri-lacustres des lacs froids et mares d'altitude à Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri).

      Onze autres habitats remarquables sont également présents :
- les pelouses calcicoles alpines et subalpines à Séslérie bleutée (Sesleria caerulea) et à Laîche toujours verte (Carex sempervirens), installées sur des sols de surface,
- les landes épineuses oro-méditerranéennes à Astragale toujours verte (Astragalus sempervirens),
- les mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches,
- les prairies de fauche d'altitude,
- les pinèdes de Pin à crochets (Pinus uncinata),
- les saulaies arctico-alpines des bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." et bords de ruisseaux à Saule arbrisseau (Salix foetida),
- les bas-marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana),
- les bas-marais acides,
- les éboulis calcaires alpins,
- les formations végétales des rochers et falaises calcaires,
- la végétation des rochers et falaises siliceux.

      Parmi la Flore, dix-huit espèces sont déterminantes.
Six sont protégées au niveau national :
- l'Androsace des Alpes (Androsace alpina),
- l'Androsace de Suisse (Androsace helvetica),
- l'Androsace pubescente (Androsace pubescens),
- la Laîche bicolore (Carex bicolor), rare Cypéracée des marécages arctico-alpins froids d'altitude,
- le Saxifrage fausse-mousse (Saxifraga muscoides),
- la Linaigrette vaginée (Eriophorum vaginatum), Cypéracée des tourbières acides.
Dix espèces sont protégées en région Provence-Alpes-Côte d'Azur :
- l'Armoise septentrionale (Artemisia campestris subsp. borealis),
- la Petite utriculaire (Utricularia minor), petite plante carnivore aquatique des mares de tourbières acides,
- la Tozzie des Alpes (Tozzia alpina),
- la Laîche fimbriée (Carex fimbriata),
- le Jonc arctique (Juncus arcticus), plante arctico-alpine rare des marécages et bords de ruisselets,
- le Pâturin vert glauque (Poa glauca),
- la Potentille à divisions nombreuses (Potentilla multifida),
- la Potentille blanche (Potentilla prostrata subsp. floccosa),
- le Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora),
- le Saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides).
Deux espèces n'ont pas de statut de protection :
- l'Armoise noirâtre (Artemisia atrata),
- le Silène de Suède (Viscaria alpina).

      Par ailleurs, cet espace naturel comprend quatre espèces végétales remarquables :
- la Bérardie laineuse (Berardia subacaulis), Astéracée archaïque protégée au niveau national, espèce endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." des Alpes sud-occidentales typique des éboulis calcaires à éléments fins,
- le Saule pubescent (Salix laggeri), arbuste endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." des Alpes qui pousse dans les alluvions humides et sur les berges de torrents, où il forme des fourrés ripicoles"Du latin « ripa », « rive », « Qui vit, qui croît sur les rives des eaux courantes ». CNRTL" denses, espèce protégée en région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
- le Pissenlit à ligules en capuchon (Taraxacum cucullatum),
- le Génépi noir (Artemisia genipi).

      Parmi les Mammifères de ce site se trouvent :
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), Ongulé déterminant dont les populations locales sont issues de réintroductions,
- le Mulot alpestre (Apodemus alpicola), espèce déterminante,
- le Lièvre variable (Lepus timidus), Lagomorphe remarquable, relique de l'époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1 200 à 3 100 m d'altitude.

      Parmi les Oiseaux nicheurs de ce site se trouvent :
- le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), Falconidé déterminant dont le site abrite probablement l'aire de nidification la plus haute de France,
-  l'Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- la Caille des blés (Coturnix coturnix),
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme remarquable, emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme remarquable menacé, d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]), entre 1 800 et 2 500 m d'altitude,
- le Pic noir (Dryocopus martius),
- le Cincle plongeur (Cinclus cinclus),
- le Monticole de roche (Monticola saxatilis),
- le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), espèce paléomontagnarde remarquable et relativement rare, recherchant les gorges et escarpements rocheux,
- la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio),
- le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), peu fréquent, inféodé aux alpages (où il se nourrit) situés à proximité de falaises (où il niche),
- le Tarin des aulnes (Carduelis spinus),
- le Venturon montagnard (Carduelis citrinella), nicheur localisé des forêts d'altitude,
- la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), Passereau paléomontagnard remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés,
- le Bruant fou (Emberiza cia).

      Les reptiles sont représentés par le Lézard vivipare (Zootoca vivipara), espèce remarquable, typiquement nord eurasiatique, relique de l'époque glaciaire, en limite sud de son aire de répartition dans les Alpes, liée aux pelouses, prairies et landes humides, tourbières et bords de ruisseaux.

      Les poissons d'eau douce sont représentés par l'Omble chevalier (Salvelinus alpinus), espèce remarquable, sensible à la pollution, autochtone des lacs Léman et du Bourget, introduite à la fin du XIXème siècle dans certains lacs d'altitude du Haut Dauphiné, typique des lacs profonds et froids aux eaux propres bien oxygénées et aux fonds graveleux.

      La faune entomologique d'intérêt patrimonial est représentée par des Lépidoptères (Papillons) :
- l'Azuré du Serpolet (Maculinea arion), espèce remarquable et protégée au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, aux pelouses et aux friches sèches avec présence de ses plantes hôtes, des Serpolets (pour sa chenille) et de sa principale fourmi hôte, Myrmica sabuleti (pour sa larve), jusqu'à 2400 m d'altitude,
- l'Apollon (Parnassius apollo), espèce remarquable d'affinité montagnarde, protégée au niveau européen, peuplant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2 500 m d'altitude,
- le Petit Apollon (Parnassius corybas sacerdos), espèce remarquable et protégée en France, des bords des torrents et autres zones humides des étages subalpin et alpin, dont la chenille est inféodée au Saxifrage faux-aïzoon (Saxifraga aizoides).

(En savoir plus).

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°202507002
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de la Mine (grand) (2632m).
Vue direction SUD-OUEST sur :

- le point 2787m de la Crête du Chardonnet, à gauche,
- le point 2717m, au centre,
- la Montagne des Agneaux (3664m), au centre droit au loin,
- la Barre de Écrins (4102m) (neige), sur la droite, au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507005
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Mine (grand) (2632m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- la Tête de la Colombe (3022m), à gauche au loin,
- le Roc Termier (3078m), à gauche au loin,
- le Grand Galibier, Sommet Ouest (3228m), à gauche au loin,
- le Grand Galibier, Sommet Est (3219m), à gauche au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507001
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Mine (petit) (2631m).
Vue direction OUEST-SUD-OUEST sur le point 2717, au centre gauche.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507004
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Mine (petit) (2631m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur la ligne de crête conduisant à la Tête de la Cassille depuis les cols du Chardonnet.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507016
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Mine (petit) (2631m).
Vue direction NORD-EST sur :

- la Cée Haute (2808m), au centre gauche,
- la Cée Basse (2691m), à droite (devant),
- la Crête du Queyrellin, à droite (derrière).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507003
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Mine (grand) (2632m).
Vue direction OUEST sur :

- la Meije (3983m), au centre droit,
- des grès houiller, sur l’autre rive du lac, qui forment des diaclases.
      Du grec "diaklasis", cassure, les diaclases sont des cassures de terrain ou des fissures de roches, sans déplacement relatif (comme dans le cas d'une faille).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507015
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Les 2 lacs de la Mine (grand 2632m et petit 2631m).
Vue direction NORD sur :

- le Pic de la Moulinière (3073m), au centre gauche au loin,
- le point 2934m de la ligne de crête conduisant à la Tête de la Cassille depuis les cols du Chardonnet, au centre droit,
- le Trou (graphite) à proximité de la ligne de crête.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507014
Lacs de la Mine (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Les 2 lacs de la Mine (grand 2632m et petit 2631m).
Vue direction SUD sur :

- la Pointe du Demi (2814m), à gauche,
- le point 2787m de la Crête du Chardonnet, à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507013
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Ancienne mine de graphite du Chardonnet (2643m).
Latitude : 45° 2' 3,31'' ; Longitude : 6° 29' 46,38''

Photo n°202507012
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
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Ancienne mine de graphite du Chardonnet (2643m).
Latitude : 45° 2' 3,31'' ; Longitude : 6° 29' 46,38''

Photo n°202507011
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Ancienne mine de graphite du Chardonnet (2643m).
Latitude : 45° 2' 3,31'' ; Longitude : 6° 29' 46,38''

Photo n°202507010
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
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Ancienne mine de graphite du Chardonnet (2643m).
Latitude : 45° 2' 3,31'' ; Longitude : 6° 29' 46,38''

Photo n°202507009
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Ancienne mine de graphite du Chardonnet (2643m).
Latitude : 45° 2' 3,31'' ; Longitude : 6° 29' 46,38''

Photo n°202507007
Ancienne mine de graphite du Chardonnet (col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Trou (graphite) à proximité de la ligne de crête conduisant à la Tête de la Cassille depuis les cols du Chardonnet (2724m).
Latitude : 45° 1' 59'' ; Longitude : 6° 29' 56''

Photo n°202507006
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Trou (graphite) à proximité de la ligne de crête conduisant à la Tête de la Cassille depuis les cols du Chardonnet (2724m).
Latitude : 45° 1' 59'' ; Longitude : 6° 29' 56''

Photo n°202507017
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Éboulis « noir » de graphite et trou (graphite) à proximité de la ligne de crête conduisant à la Tête de la Cassille depuis les cols du Chardonnet (2724m).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507008
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Reste des installations de l’ancienne mine de graphite du Chardonnet (vers 2643m).

Photo n°202507018
Ancienne mine de graphite du Chardonnet
(col du Chardonnet, Briançonnais, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Reste de l’installation électrique de l’ancienne mine de graphite du Chardonnet, vers le col SUD (vers 2638m).
Vue direction NORD-OUEST sur le Pic de la Moulinière (3073m), à l’extrême droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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