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Lac Tournant (2502m)

Les Grandes Rousses

Savoie

 

Latitude  45° 11' 06'' N
Longitude 6° 10' 19'' E
Altitude 2 502 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

RANDONNÉE SUR SENTIER BALISÉ

      Le lac Tournant (2 502 m) se situe en Savoie dans la continuité du massif des Grandes Rousses, 6,3 km en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
au SUD-OUEST de Saint-Sorlin-d'Arves (1 505 m) (Savoie) et 5,3 km en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
au SUD-SUD-OUEST du parking du col de la Croix de Fer (2 064 m), départ de la randonnée (carte).

      L'accès routier le plus simple emprunte la D 526, puis la D 926 si on vient de l'Isère et la D 927 ou D 926, si on arrive de Savoie, respectivement par le col du Glandon (1 924 m) ou le col de la Croix de Fer (2 064 m).

      L'accès en voiture jusqu'au parking du col de la Croix de Fer (2 064 m), qui marque le départ de la randonnée, peut se faire depuis Saint-Sorlin-d'Arves (accès routier n°1), Allemond (accès routier n°2), Saint-Jean-de-Maurienne (accès routier n°3), Le Bourg d'Oisans (accès routier n°4), Grenoble (accès routier n°5), Chambéry (accès routier n°6) ou Briançon (accès routier n°7), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©
Par rapport aux autres itinéraires, celui qui est décrit ci-dessus permet aux randonneurs de rencontrer moins de monde et de profiter d'une agréable vue dégagée constante sur les Aiguilles d'Arves.
Le lac Tournant se situe juste au-dessus du lac Blanc.

  N°2 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°3 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." dans la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte continentale constitue l'enveloppe externe de la Terre dans les continents. Elle est est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif cristallin"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."
des Grandes Rousses (3 465 m) (1), qui forme un chaînon orienté NORD-SUD à la charnière des Alpes externes et internes, est le prolongement septentrional du massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) qui forme l'un des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. Comme le massif des Écrins - Pelvoux, les Grandes Rousses (3 465 m) sont constituées de roches cristallines"Les roches cristallines qui constituent les massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
qui se sont formées depuis le Précambrien (inférieur à 541 millions d'années) jusqu'à la fin de l’Ère Primaire (Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…") (-245 millions d'années). Le "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" est ainsi composé de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
(gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.", leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
, amphibolites"Du grec « amphibolos », « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."
), d'une roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." plus ou moins métamorphisées (rhyolites"Du grec rhéô « couler, s'écouler » et -lite « pierre », littéralement « pierre qui s'écoule (comme la lave) », la rhyolite est une roche volcanique typiquement continentale, de couleur assez claire, rosée ou grise et parfois bleue. Les minéraux qui la compose sont visibles à l'oeil nu : quartz, feldspaths et biotite.", orthophyres"Les orthophyres sont d'anciennes roches volcaniques acides (rhyolites et trachytes), datant du Carbonifère (entre -359 et -299 millions d'années), qui ont subi un métamorphisme lors de la formation des Alpes. Elles doivent leur nom à la présence de grands cristaux blancs de feldspath orthose."). Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
se sont formées par recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE lors des apparitions récurrentes de montagnes jusqu'à la fin de l’Ère Primaire (Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…"). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont formés quant à eux durant la dernière orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." de l’Ère Primaire (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque." : entre -400 et -245 millions d'années). La "couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."" comprend, pour sa part, des roches datant du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années) : dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3) , (carbonate de magnésium, MgCO3), …", grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz).". À noter aussi, la présence dans ce massif des Grandes Rousses, de terrains houillers datant du Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." (entre -359 et -299 millions d'années).

      Au début du Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
(-200 millions d'années), la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre continentale constitue l'enveloppe externe de la Terre au niveau des continents. Elle est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)." a subi une extension tout en s'enfonçant. Ce phénomène d'"étirement-amincissement", appelé subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraine un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante.", a conduit à la formation d'un rift"Un rift (anglais rift, « crevasse ») se compose d’un fossé d’effondrement allongé (graben, en allemand), bordé par deux « épaules ». Ses dimensions atteignent quelques dizaines de kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de long. C’est un lieu d’amincissement crustal (croûte) et de subsidence. Comme la lithosphère s'amincit, le rifting peut être le stade initial qui conduira à la rupture lithosphérique, puis à la formation d'une dorsale et à la naissance d'un océan. Les deux moitiés du rift deviendront alors les deux marges continentales du nouvel océan.
Souvent les rifts se disposent en bordure ou à l’aplomb de points chauds (Afars, Islande). La subsidence initiale est souvent très importante. Pour l’exemple, le lac Baïkal, en Sibérie, contient en plus de la couche d’eau de 1 800 m, une couche de sédiments d’une épaisseur de plusieurs kilomètres. Au niveau d’un rift, qui est une zone d’accrétion le gradient géothermique peut atteindre 50°C/km (5°C/100m)."
(anglais rift, crevasse), prélude à la naissance d'un océan. Durant cette phase d'étirement de la lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.", des failles se créèrent, des effondrements produisirent des fossés (graben"De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de 2 failles normales.
Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant."
) (Fig. 1), des blocs basculèrent... C'est dans ce contexte que se forma le massif des Grandes Rousses : il représente la crête d'un bloc basculé (Fig. 2).

Graben ou fossé d'effondrement.
Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Fig. 1
Graben ou fossé d'effondrement.

De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de deux failles normales. Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant.

Hémigraben ou bloc basculé.
Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Fig. 2
Hémigraben ou bloc basculé.

Un bloc basculé ou hémigraben est un morceau de croûte continentale qui a "basculé" entre deux failles normales, concaves en profondeur (en forme de pelle à maçon) : ce sont des failles listriques"Une faille listrique (du grec listron, « cuiller ») est une faille normale, concave en profondeur (en forme de pelle à maçon). Un bloc basculé est compris entre deux failles listriques." (du grec listron, « cuiller »).


      Lorsque l'océan se referma et que les Alpes s'érigèrent à l'Ère Tertiaire (Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire."), il y a plus de 40 millions d'années, les mouvements tectoniques"La tectonique (de l'allemand Tektonik, du grec tektonikê, « art du charpentier, art du bâtisseur ») est l'expression géologique de l'activité géophysique interne de la Terre." de compression, liés à la collision Europe-Afrique, ne firent pas subir de déformations importantes à ce massif. Seul un
jeu de failles, sur le versant OUEST, découpa un relief en "escalier". Par contre, l’érosion et le passage des glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie." a plus ou moins mis à nu ce massif des Grandes Rousses, en lui faisant perdre une grande partie de sa couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition).".

      La crête des Grandes Rousses est formée essentiellement de leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
et de micaschistes"Les micaschistes sont des roches métamorphiques recristallisées dans des conditions de pression et température modestes (métamorphisme modéré), caractérisées surtout par le développement de cristaux de micas. Ce sont des roches feuilletées (schistosité), mal cohérentes et facilement attaquables par érosion mécanique.
Ces roches forment des reliefs mous. Toutefois certains micaschistes sont peu délitables et peuvent former des crêtes relativement acérées."
. Plus particulièrement,
les deux points culminants du massif (Pic de l'Étendard [3 464 m] et Pic Bayle [3 465 m]) sont constitués essentiellement de
leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
massives. Ces roches sont les témoins d'épanchements volcaniques de rhyolites"Du grec rhéô « couler, s'écouler » et -lite « pierre », littéralement « pierre qui s'écoule (comme la lave) », la rhyolite est une roche volcanique typiquement continentale, de couleur assez claire, rosée ou grise et parfois bleue. Les minéraux qui la compose sont visibles à l'oeil nu : quartz, feldspaths et biotite." datant d'avant le Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." (inférieur à -359 millions d'années) (2). (1) (En savoir plus) (Carte géologique du massif des Grandes Rousses par le Pr GIDON)
 

      Dans la partie septentrionale des Grandes Rousses, entre le versant NORD-EST du Pic de l’Étendard (3 464 m) et le col de la Croix de Fer (2 064 m), se répartissent longitudinalement le lac Gris (2 663 m), le lac sans nom (2 664 m) au NORD-EST du lac Gris, le lac Tournant (2 502 m), le lac Blanc (2 473 m) et le Grand Lac ou lac Bramant (2 448 m). Ces lacs sont logés le long d’une dépression (un graben"De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de 2 failles normales.
Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant."
) (Fig. 1), qui se poursuit sous le glacier de Saint-Sorlin jusqu'à déterminer le col des Quirlies (2 993 m). Ce graben"De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de 2 failles normales.
Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant."
a perdu la quasi-totalité de sa couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)." lors du passage des glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie.", laissant ainsi à nu le socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
constitué principalement de leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
et de gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." migmatitiques"Les gneiss migmatitiques, ou migmatites se distinguent car ils portent les traces d'un début de fusion de leurs constituants : présence d'îlots d'aspect granitique.
Cette fusion partielle (phénomène dit de l'anatexie) se produit dans les conditions de pressions et de températures (> 600°C) qui règnent au-delà de 15 kilomètres de profondeur."
. Ce n’est qu’au NORD du refuge de l'Étendard que l’on retrouve des roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." : cargneules du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années). (3)

      Les lacs ont pour origine un surcreusement"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement." par le glacier de Saint-Sorlin au Würm"Pour la partie alpine et aux alentours du 45ème parallèle, la dernière glaciation (Würm) débute voici 70 000 ans et s’achève il y a 20 000 ans BP." (entre -70 000 et -20 000 ans BP"Before Present, AVANT LE PRÉSENT, c'est-à-dire avant le 1er janvier 1950 (noté BP dans la nomenclature de datation internationale)."). (Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde [on parle de surcreusement] que s’il avait été causé par de l’eau liquide). Une étude (4) a montré que depuis la fin du Tardiglaciaire"Composé de « tardif » et de « glaciaire », littéralement « glaciaire tardif », le Tardiglaciaire (entre -18 000 et -12 000 ans BP) marque la dernière phase du Pléistocène en paléoclimatologie.", il y a 12 000 ans, le lac Bramant a connu une alternance de longues périodes de déglacement et de courtes périodes d’englacement. Les autres lacs ont très probablement eux aussi suivi ces fluctuations. De nos jours, on observe que la glace n’a fondu que récemment comme en témoigne la patine claire des roches au-dessus des lacs : couleur due à l’absence de colonisation végétale. L’Aiguille de Laisse ou Roc de la Balme (2 879 m), au SUD-OUEST des lacs Bramant, Blanc et Tournant, était probablement recouverte d’une coupole glaciaire au XVIIIème siècle ; tandis que l’emplacement du lac Gris et du lac sans nom au NORD-EST du lac Gris étaient encore occupés par les glaces il n’y a encore que quelques dizaines d’années ! ! ! (3)

      Vers 1913, des barrages ont été construits sur les lacs Bramant et Blanc pour augmenter leur volume afin de constituer une réserve garantissant le bon fonctionnement de l'usine du Rivier d'Allemont. Mais les travaux de dynamitage ont ouvert une fissure dans la roche au niveau du lac Tournant qui a de ce fait pratiquement disparu. Depuis 1976, les lacs Bramant et Blanc alimentent en eau la commune de Saint-Sorlin d'Arves. (5)
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 Emmanuel CHAPRON, Marie-Christine BAILLY-MAITRE, Flavio ANSELMETTI, Hervé GUYARD, Guillaume SAINT ONGE, Marc DESMET, Catherine CHAUVEL, Thierry WINIARSKI, Olivier MAGAND, Fabien ARNAUD, Laurent CHARLET, Philip DELINE, Michel MAGNY, Marie-Antoinette MÉLIÈRES. (2008)
Impact des fluctuations glaciaires et des anciennes activités minières d’altitude sur la sédimentation lacustre proglaciaire au cours du Tardiglaciaire et de l’Holocène dans le massif des Grandes Rousses, Alpes Occidentales, France
Collection EDYTEM - n° 6 - 2008 - Cahiers de Paléoenvironnement: 39-50
d’après le site The Limnogeology Laboratory at the Geological Institute of the ETH Zürich
http://www.limnogeology.ethz.ch

  N°5 COUPÉ Serge (1991)
« Vers les lacs du Dauphiné de Belledonne au Viso » ; Éditions Glénat

 

  Contexte écologique du lac

      Le massif des Grandes Rousses (3 465 m) présente des conditions climatiques fraîches et humides, favorables à l'expansion de la forêt, par opposition à l'Oisans méridional et oriental plus sec et déboisé (carte n°1). Bien que pourvu de multiples aménagements touristiques, ce massif détient encore des habitats naturels (pelouses arctico-alpines, tourbières d'altitude), avec une faune et une flore typiques. (1) (En savoir plus)

      Contrairement au secteur de l'Alpe-d'Huez, la vaste zone où se répartissent longitudinalement le lac Gris (2 663 m), le lac sans nom (2 664 m) au NORD-EST du lac Gris, le lac Tournant (2 502 m), le lac Blanc (2 473 m) et le Grand Lac ou lac Bramant (2 448 m), se situe dans un espace naturel préservé (carte n°2). Entièrement à l'étage alpin, ce territoire regroupe une large panoplie de milieux liée d'une part à la nature variée du substrat rocheux et d'autre part à l'abrasion des glaciers. Ce site héberge ainsi :
- des landes à Éricacées (Raisin d'ours, Myrtille, Rhododendrons, Bruyères...),
- des pelouses silicicoles"Se dit d'une plante qui aime les sols siliceux, riches en silice, acides et qui n'aime pas les sols calcaires, riches en calcium, alcalin. On dit aussi qu'une telle plante est acidophile ou calcifuge.",
- des pelouses calcicoles"Du latin calcarius, "chaux" et de colere, "habiter", une plante calcicole aime les sols calcaires, riches en calcium et n'aime pas les sols siliceux, riches en silice, acides.",
- des falaises,
- des éboulis,
- des moraines"Emprunté au savoyard morêna, «renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre», une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée).",
- des zones humides,
- des lacs,
- des glaciers.

      Bien qu'incomplètes, les prospections menées 2001 ont permis de répertorier des espèces végétales, qui n'étaient pas connues dans ce secteur :
- le Lycopode des Alpes (Diphasiastrum alpinum), dans les landes,
- le Saule à dents courtes (Salix breviserrata), sur les rochers calcaires,
- la Woodsia des Alpes (Woodsia alpina (Bolton) Gray, 1821), petite Fougère très rare, qui pousse dans les anfractuosités des rochers acides. (2)

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN n°1 et INPN n°2
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

  N°2 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°201208034
Lac Tournant (2502m) (Les Grandes Rousses, Savoie)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Tournant (2502m), ou ce qu'il en reste... (voir le texte).
Vue direction SUD-SUD-OUEST sur :

- la Cime du Grand Sauvage (3217m), au fond,
- la Cime du Petit Sauvage (3163m), au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201208036
Lac Tournant (2502m) (Les Grandes Rousses, Savoie)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac Tournant (2502m).
Vue direction SUD sur la Cime du Grand Sauvage (3217m) et la Cime du Petit Sauvage (3163m), au fond.
À noter la présence de Linaigrettes de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri Hoppe, 1800).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201208035
Lac Tournant (2502m) (Les Grandes Rousses, Savoie)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac Tournant (2502m).
Vue direction SUD sur la Cime du Grand Sauvage (3217m) et la Cime du Petit Sauvage (3163m), au fond.
À noter la présence de Linaigrettes de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri Hoppe, 1800).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201208035_prime
Lac Tournant (2502m) (Les Grandes Rousses, Savoie)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac Tournant (2502m).
Vue direction SUD sur la Cime du Grand Sauvage (3217m) et la Cime du Petit Sauvage (3163m), au fond.
À noter la présence de Linaigrettes de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri Hoppe, 1800).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201208037
Le Grand Lac ou lac Bramant (2448m) (Les Grandes Rousses, Savoie)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac Tournant (2502m), lac Blanc de Bramant (2473m) et lac Bramant ou Grand Lac de Bramant (2448m).
Vue direction NORD sur l'Aiguille Rousse (2680m), au centre et le Mont Blanc (4810m), à droite.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201208039
Le Grand Lac ou lac Bramant (2448m) (Les Grandes Rousses, Savoie)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac Tournant (2502m), lac Blanc de Bramant (2473m) et lac Bramant ou Grand Lac de Bramant (2448m).
Vue direction NORD sur l'Aiguille Rousse (2680m).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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