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Lacs de Crupillouse
(supérieur
[2673m] et inférieur [2641m])

Vallée du Champoléon ou Drac Blanc
Champsaur

Les Écrins

Hautes-Alpes

 

Lac de Crupillouse (supérieur)
Latitude  44° 46' 22'' N
Longitude 6° 14' 45'' E
Altitude 2 673 m

 

Lac de Crupillouse (inférieur)
Latitude  44° 46' 17'' N
Longitude 6° 15' 02'' E
Altitude 2 641 m

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

RANDONNÉE SUR SENTIER NON BALISÉ MAIS TRÈS BIEN TRACÉ. AUCUNE DIFFICULTÉ À PART LA DISTANCE, LE DÉNIVELÉ ET CERTAINS PASSAGES TRÈS AÉRIENS

      Les lacs de Crupillouse (supérieur [2 673 m] et inférieur [2 641 m]) se situent au-dessus de la vallée du Champoléon ou Drac Blanc, au niveau du hameau Les Baumes (les panneaux indiquent "Les Beaumes", le cadastre "Les Baumes") dans le Champsaur (Écrins, Hautes-Alpes) dans un environnement de gneiss oeillés (carte).

      L'accès routier au hameau "les Baumes" (ou Les Beaumes) (34 km au NORD-EST de Gap) se fait par la D 944 qui remonte la vallée du Drac jusqu'au pont de Corbière (accès routier n°1), puis par la D 944A qui remonte la vallée du Drac de Champoléon ou Drac Blanc jusqu'à "les Baumes" (accès routier n°2).

      On atteint les Baumes depuis Saint-Julien-en-Champsaur (accès routier n°3), Gap (accès routier n°4) ou Grenoble (accès routier n°5), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°2 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues, et constituées de minéraux non orientés (différence fondamentale avec les roches métamorphiques)." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (ancienne Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (ancienne Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait partie des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la Chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" comporte plusieurs types de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
, une seule sorte de roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
se sont formées par recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE lors des apparitions récurrentes de montagnes jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont formés quant à eux durant la dernière orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque." : entre -400 et -245 millions d'années). L'ensemble du socle a été soulevé lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des Écrins héberge également des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition).". (En savoir plus)
(Carte géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)
 

      Le cirque suspendu de Crupillouse, où sont hébergés les lacs éponymes (inférieur [2 641 m] et supérieur [2 673 m]), se situe au dessus du versant droit de la vallée du Drac de Champoléon ou Drac Blanc, au cœur de l'ensemble rocheux, très homogène, des "gneiss"Le nom de cette roche provient du langage des mineurs de l’Erzgebirge en Allemagne : le terme « gneiss » provient de l’allemand « gneis, gneisig », « dur, ferme ». De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." de Crupillouse". (1)

      Le glacier, qui ne s'est retiré que récemment, a laissé derrière lui des roches moutonnées"Affleurements rocheux en forme de bosses qui portent les traces de leur modelage par le passage d'un glacier, comme les stries d'abrasion.", garnies de polis glaciaires, entre lesquelles les deux lacs principaux et un ensemble de petits lacs de surcreusement"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement.", dont certains s'apparentent plutôt à des flaques d'eau, prennent place. (Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde [on parle de surcreusement] que s’il avait été causé par de l’eau liquide.) (1)

      La neige qui ne fond ici que très tard en saison estivale, protège les roches qui affleurent : celles-ci restent peu patinées"De l’italien « patina », vert-de-gris, la patine est l’altération par transformation chimique, à la surface d’une roche. Une cassure fraîche, effectuée par un marteau, par exemple, n’a pas la même couleur, ni le même aspect qu’une cassure qui a été soumise quelques temps aux intempéries." et conservent globalement leurs teintes claires. Dans le creux de fond de vallon, au niveau du lac supérieur (NORD-OUEST), où l'enneigement annuel dure encore davantage, la roche semble plus rosée : elle est dépourvue de patine"De l’italien « patina », vert-de-gris, la patine est l’altération par transformation chimique, à la surface d’une roche. Une cassure fraîche, effectuée par un marteau, par exemple, n’a pas la même couleur, ni le même aspect qu’une cassure qui a été soumise quelques temps aux intempéries.". (1)

      Ces roches de couleur claire (leucocrate"Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc », leucocrate désignent des roches riches en minéraux blancs."), qui confèrent au paysage son aspect minéral et lunaire, sont des gneiss"Le nom de cette roche provient du langage des mineurs de l’Erzgebirge en Allemagne : le terme « gneiss » provient de l’allemand « gneis, gneisig », « dur, ferme ». De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.". Ils ont la particularité de contenir de gros cristaux (phénocristaux"Du grec phainō, « je brille », et cristal, un phénocristal est un cristal qui se voit à l'oeil nu et dont la taille est supérieure à celle des autres cristaux d'une roche.") de feldspath qui forment des sortes d'yeux en amande : on parle alors de gneiss « oeillé ». C'est le gneiss oeillé de Crupillouse dont voici l'histoire. (1) (Voir photo de gneiss oeillé de Crupillouse)

      Au cours de la formation de montagnes (orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes.") au Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère primaire), la chaîne hercynienne"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque.", aussi nommée chaîne varisque, se met en place entre -400 et -145 Ma. Entre le Dévonien supérieur et le Carbonifère supérieur (c'est à dire entre -380 et -290 Ma), des plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." montent du manteau terrestre : ils forment, entre autre, le granite de Pétarel qu'on trouve au niveau des lacs éponymes (6). Cette roche plutonique"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues, et constituées de minéraux non orientés (différence fondamentale avec les roches métamorphiques)." est particulière, elle se remarque à sa teinte très claire : (2)
- On dit que ce granite est "leucocrate"Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc », leucocrate désignent des roches riches en minéraux blancs."" (Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc » : roches riches en minéraux blancs).
- C'est aussi un granite porphyroïde, c'est-à-dire constitués de gros cristaux (phénocristaux"Du grec phainō, « je brille », et cristal, un phénocristal est un cristal qui se voit à l'oeil nu et dont la taille est supérieure à celle des autres cristaux d'une roche.") de feldspath (couleur claire).
- Il est aussi "albitique" : l'albite est un minéral blanc de la famille des feldspaths.
- C'est en outre un "granite à 2 micas" (biotite et muscovite) : si la biotite est de teinte plutôt sombre, c'est la muscovite, mica blanc, qui ajoute sa couleur à celle du feldspath pour conférer à la roche son aspect blanc (4) (5). (Voir photo de granite de Pétarel)

      Quelques temps après la formation de ce granite si particulier, mais toujours durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque.", à certains endroits de la croûte terrestre, cette roche a été écrasé, jusqu’à fondre. Les minéraux constituant le granite ont recristallisé. La taille des cristaux de feldspath a augmenté jusqu’à produire des amas de dimension centimétrique à pluri-centimétriques, des phénocristaux"Du grec phainō, « je brille », et cristal, un phénocristal est un cristal qui se voit à l'oeil nu et dont la taille est supérieure à celle des autres cristaux d'une roche." prenant la forme d’"yeux" en amande. C’est ainsi que s’est formé le "gneiss oeillé" de Crupillouse qu'on retrouve au niveau des lacs éponymes, à quelques kilomètres des lacs de Pétarel (3) (4) (5) (6). Comme le granite qui lui a donné naissance, ce gneiss"Le nom de cette roche provient du langage des mineurs de l’Erzgebirge en Allemagne : le terme « gneiss » provient de l’allemand « gneis, gneisig », « dur, ferme ». De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." a une teinte étonnamment claire : ces deux roches sont chimiquement très proches (2). Ce gneiss oeillé de Crupillouse, qui s'est formé à partir d'un granite, est ainsi un orthogneiss (5) (4'). Ce processus de transformation de "granite de Pétarel" en "gneiss de Crupillouse" porte le nom de palingenèse"Du grec paliggenesía, « renaissance », la palingenèse désigne le phénomène par lequel, dans les zones profondes de la lithosphère, des roches déjà solidifiées reviennent à l'état fondu formant ainsi un nouveau magma par fusion de roches magmatiques préexistantes in situ." (6). (Voir photo de gneiss oeillé de Crupillouse)

      Au NORD des lacs de Crupillouse, l'Aiguille Fourchée (2 923 m) présente une bande de roches très sombres. Ce sont des laves basaltiques : des spilites"Du grec spilos, « tache », et lithos, « pierre », les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse, en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, par la présence d'albite et de chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives dans les eaux très peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave sont remplies de calcite, ce qui donne à la roche un aspect moucheté." datant du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années). On les distingue parfaitement car elles forment un filon épais de plusieurs dizaines de mètres, parmi les gneiss oeillés de teinte très claire. (1) (Voir ici, ici, encore ici, et encore là)

      Du grec spilos, « tache », et lithos, « pierre », les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." de Crupillouse en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, contenant de l'albite et de la chlorite"Du grec chloros, « vert » et du latin chloritis « pierre de couleur verte », la chlorite est un groupe de minéraux alumino-silicaté de fer ou de magnésium, généralement de couleur verte.". En s’épanchant sous l’océan en coulées successives, dans des eaux très peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de lave se sont remplies de calcite"La calcite est un minéral composé de carbonate naturel de calcium CaCO3.", ce qui confère à la roche son aspect moucheté. (6) (Voir photos de spilites ici et )

      Au niveau de l'Aiguille fourchée, les spilites"Du grec spilos, « tache », et lithos, « pierre », les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse, en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, par la présence d'albite et de chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives dans les eaux très peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave sont remplies de calcite, ce qui donne à la roche un aspect moucheté." forment un dyke"De l'anglais « dike », fossé, les dykes sont des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel.", phénomène intrusif par lequel les laves triasiques"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." se sont injectées dans une fissure d'ouverture transversale. Les dykes"De l'anglais « dike », fossé, les dykes sont des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel." sont en effet des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel. (1) (Voir ici, ici, encore ici, et encore là)

202307089
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Gneiss oeillé de Crupillouse.
 

      Le gneiss oeillé de Crupillouse, roche de couleur claire (leucocrate), présentent des inclusions de gros cristaux (phénocristaux) de feldspaths ressemblant à des yeux en forme d’amande. Ces "yeux" sont orientés dans le sens des "rubans" de micas qui caractérisent les gneiss.

      Le gneiss, avec ses cristaux orientés, est une roche métamorphique qui se forme soit à partir d’une roche plutonique (granite) (cristaux non orientés), soit à partir de roches sédimentaires siliceuses (grès). On dit que le granite se métamorphise en orthogneiss, tandis que le grès se métamorphise en paragneiss.
Le gneiss oeillé de Crupillouse résulte de l'écrasement de granites anciens, à haute température et à pression élevée : il s’agit donc d’un orthogneiss.

      L’orthogneiss oeillé de Crupillouse a été métamorphisé à partir du granite de Pétarel, qu’on retrouve dans le prolongement structural, au niveau des lacs éponymes, à 7 km au NORD-OUEST d’ici. Comme le granite de Pétarel, le gneiss oeillé de Crupillouse a une teinte étonnamment claire : elle est due à la richesse de la roche en mica blanc [muscovite] et en gros cristaux de feldspath (blanc).
Ces roches se sont formées au Paléozoïque (anciennement nommé "Ère primaire"), durant la mise en place de la chaîne hercynienne (-420 à -380 Ma). Des plutons de granites ("de Pétarel") se sont d’abord constitués, puis quelques temps plus tard, lors de mouvements tectoniques ultérieurs, toujours durant l'orogénèse hercynienne, à certains endroits de la croûte terrestre, ces granites ont été écrasés, jusqu’à fondre. Leurs minéraux ont recristallisé. La taille des cristaux de feldspath a augmenté jusqu’à former des amas de dimension centimétrique à pluri-centimétriques, sorte d’"yeux" en forme d’amande. C’est ainsi que s’est formé le "gneiss oeillé". Ce processus de transformation de "granite de Pétarel" en "gneiss de Crupillouse" porte le nom de palingenèse.

      "Du grec paliggenesía, « renaissance », la palingenèse désigne le phénomène par lequel, dans les zones profondes de la lithosphère, des roches magmatiques déjà solidifiées reviennent à l'état liquide, formant ainsi un nouveau magma par fusion de roches magmatiques préexistantes in situ." https://www.aquaportail.com
 

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Photo n°202307084
Granite de Pétarel aux Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Granite de Pétarel, à la teinte très claire, tel qu'on le voit au niveau des lacs éponymes.
 

      Au niveau des lacs de Crupillouse, on peut observer le résultat du métamorphisme de ce granite particulier : "écrasé" et partiellement fondu, il s'est transformé en "gneiss oeillé de Crupillouse", avec de "grand yeux" de feldspath en forme d'amande. (Voir plus haut)
 

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  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4' d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 Jacques DEBELMAS, Arnaud PÊCHER et Jean-Claude BARFÉTY (2002)
Découverte de la géologie du Parc National des Écrins
Éditions du BRGM

 N°6 Jacques DEBELMAS
ORCIÈRE
Éditions du BRGM
Service géologique national
d'après le site InfoTerre infoterre.brgm.fr du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), Copyright ©

  N°7 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°8 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°9 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique du lac

      Du point de vue climatique, le site naturel qui héberge les lacs de Crupillouse (supérieur [2 673 m] et inférieur [2 641 m]), est établi dans la zone biogéographique des Alpes intermédiaires dauphinoises. Les influences atlantiques se font nettement sentir dans les principales vallées. La géomorphologie variée de cet espace naturel, avec ses crêtes, ses éboulis, ses épaulements et ses replats glaciaires, autorise la présence de formations végétales très diverses.

      Le lac inférieur de Crupillouse, profond de 16 m et le lac supérieur, profond de 7 m, ne sont dégelés que trois mois par an. C'est ainsi le domaine du Bouquetin des Alpes (Capra ibex), qui a été réintroduit à Crupillouse avec succès en 1995 avec 30 "bouquetins fondateurs".

      Le secteur des lacs est aussi une aire de reproduction du Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme remarquable, d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]), entre 1 800 et 2 500 m d'altitude.

      Le début du XXème siècle a vu le projet de création d'une conduite forcée partant des lacs et descendant jusqu'aux Clôts, 1 300 m plus bas, où une usine électrique devait être construite. Pour alimenter celle-ci, les lacs de Crupillouse devait être rehaussés. Un décret fut pris en 1911 et les travaux, chiffrés à 115 000 francs, commencèrent en 1912. Un sentier large de 1,5 mètre sur une longueur de 9 kilomètres, destiné au transport par des mulets, fut réalisé. Mais avec la guerre de 1914-1918, les travaux furent interrompus, de manière définitive. Il ne reste aujourd'hui que le chemin bien tracé (dont la largeur a tout de même bien rétréci) et une cabane en ruine à proximité des lacs. Cette dernière devait être la maison du gardien des vannes et également servir de petit refuge.
 

  COUPÉ Serge (1991)
Vers les lacs du Dauphiné de Belledonne au Viso
Éditions Glénat
Page 108

  INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel

 

 

202307099
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Les lacs de Crupillouse.
Vue direction SUD sur :

- le lac inférieur (2641m), à gauche,
- le Puy des Baumes (2843m), au centre,
- les lacs supérieurs (2073m, 2076m), sur la droite,
- l’Aiguille des Espères (3059m), à droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

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202307104
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Les lacs de Crupillouse.
Vue direction SUD sur :

- le lac inférieur (2641m), à gauche,
- les lacs supérieurs (2073m, 2076m), sur la droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307103
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Les lacs de Crupillouse.
Vue direction SUD sur :

- le lac inférieur (2641m), à gauche,
- les lacs supérieurs (2073m, 2076m), sur la droite,
- le Puy des Baumes (2843m), à l’extrême droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307102
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Lacs supérieurs (2073m, 2076m) de Crupillouse.
Vue direction SUD sur :

- le Puy des Baumes (2843m), à droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307098
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Lacs Crupillouse supérieurs (2073m, 2076m).
Vue direction SUD-SUD-OUEST sur :

- le Puy des Baumes (2843m), au centre gauche,
- l’Aiguille des Espères (3059m), à droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307093
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Lac de Crupillouse supérieur (2673m).
Vue direction NORD sur :

- le Pic de Parières (3073m), au centre gauche,
- le point 2973, au centre droit,
- l’Aiguille Fourchée (2923m), à l’extrême droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

      La teinte rosée des roches du paysage est due à l’absence de patine : protégées par une couche de neige pendant une grande partie de l’année, les roches se subissent pas d'altération par transformation chimique à leurs surfaces.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307096
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Petit lac de Crupillouse (2676m) au SUD du lac supérieur (2673m).
Vue direction NORD-NORD-EST sur :

- le point 2973, à gauche,
- l’Aiguille Fourchée (2923m), au centre gauche,
- les Bans (3669m), au centre droit au loin,
- l’Aiguille du Veyre (2833m), à droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

      La teinte rosée des roches du paysage est due à l’absence de patine : protégées par une couche de neige pendant une grande partie de l’année, les roches se subissent pas d'altération par transformation chimique à leurs surfaces.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307105
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Lac de Crupillouse inférieur (2641m).
Vue direction SUD-EST sur :

- l’Aiguille de Cédéra (2910m), au second plan à gauche,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307088
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Lac de Crupillouse inférieur (2641m).
Vue direction OUEST sur :

- les Choucières Vertes (3058m), à gauche,
- l’Aiguille des Espères (3059m), au centre gauche,
- le Pic de Parières (3073m), à droite,
- des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

      La teinte rosée des roches du paysage est due à l’absence de patine : protégées par une couche de neige pendant une grande partie de l’année, les roches se subissent pas d'altération par transformation chimique à leurs surfaces.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307106
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Lac de Crupillouse inférieur (2641m).
Vue direction NORD-EST sur :

- l’Aiguille du Veyre (2833m), à gauche,
- l’Aiguille des Péous (2825m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307107
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Lac de Crupillouse inférieur (2641m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- l’Aiguille Fourchée (2923m), au centre,
- l’Aiguille des Péous (2825m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307092
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Face SUD de l’Aiguille Fourchée (2923m).
Vue direction NORD depuis le lac de Crupillouse inférieur (2641m).

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202307090
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Face SUD de l’Aiguille Fourchée (2923m).
Vue direction NORD depuis le lac de Crupillouse inférieur (2641m).
 

      Au NORD des lacs de Crupillouse, l'Aiguille Fourchée (2923m) présente une bande de roches très sombres. Ce sont des laves basaltiques : des spilites datant du Trias. On les distingue parfaitement car elles forment un filon épais de plusieurs dizaines de mètres, au cœur des gneiss oeillés de teinte très claire. Il s’agit d’un dyke, phénomène intrusif par lequel les laves triasiques se sont injectées dans une fissure d'ouverture transversale. Les dykes sont en effet des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel.

      Du grec spilos, "tache", et lithos, pierre, les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, contenant de l'albite et de la chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives dans les eaux peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave se sont remplies de calcite, ce qui confère à la roche son aspect moucheté.
 

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202307095
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
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Face SUD de l’Aiguille Fourchée (2923m).
Vue direction NORD depuis le lac de Crupillouse supérieur (2673m).
 

      Au NORD des lacs de Crupillouse, l'Aiguille Fourchée (2923m) présente une bande de roches très sombres. Ce sont des laves basaltiques : des spilites datant du Trias. On les distingue parfaitement car elles forment un filon épais de plusieurs dizaines de mètres, au cœur des gneiss oeillés de teinte très claire. Il s’agit d’un dyke, phénomène intrusif par lequel les laves triasiques se sont injectées dans une fissure d'ouverture transversale. Les dykes sont en effet des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel.

      Du grec spilos, "tache", et lithos, pierre, les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, contenant de l'albite et de la chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives dans les eaux peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave se sont remplies de calcite, ce qui confère à la roche son aspect moucheté.
 

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307091
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Face SUD de l’Aiguille Fourchée (2923m).
 

      Au NORD des lacs de Crupillouse, l'Aiguille Fourchée (2923m) présente une bande de roches très sombres. Ce sont des laves basaltiques : des spilites datant du Trias. On les distingue parfaitement car elles forment un filon épais de plusieurs dizaines de mètres, au cœur des gneiss oeillés de teinte très claire. Il s’agit d’un dyke, phénomène intrusif par lequel les laves triasiques se sont injectées dans une fissure d'ouverture transversale. Les dykes sont en effet des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel.

      Du grec spilos, "tache", et lithos, pierre, les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, contenant de l'albite et de la chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives, dans des eaux peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave se sont remplies de calcite, ce qui confère à la roche son aspect moucheté.
 

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307094
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Face SUD de l’Aiguille Fourchée (2923m).
Vue direction NORD depuis le lac de Crupillouse supérieur (2673m).
 

      Au NORD des lacs de Crupillouse, l'Aiguille Fourchée (2923m) présente une bande de roches très sombres. Ce sont des laves basaltiques : des spilites datant du Trias. On les distingue parfaitement car elles forment un filon épais de plusieurs dizaines de mètres, au cœur des gneiss oeillés de teinte très claire. Il s’agit d’un dyke, phénomène intrusif par lequel les laves triasiques se sont injectées dans une fissure d'ouverture transversale. Les dykes sont en effet des conduits, des cheminées volcaniques, maintenant figés, par lesquels les magmas sont montés vers la surface depuis les chambres magmatiques. L’érosion de ces conduits peut laisser apparaître un relief de "colonne" ou de "mur" naturel.

      Du grec spilos, "tache", et lithos, pierre, les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, contenant de l'albite et de la chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives dans des eaux peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave se sont remplies de calcite, ce qui confère à la roche son aspect moucheté.
 

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307101
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Spilites triasiques à Crupillouse.

      Du grec spilos, "tache", et lithos, pierre, les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, contenant de l'albite et de la chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives dans des eaux peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave se sont remplies de calcite, ce qui confère à la roche son aspect moucheté.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307100
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Spilites triasiques à Crupillouse.

      Du grec spilos, "tache", et lithos, pierre, les spilites, qui caractérisent le volcanisme triasique de Crupillouse en milieux marin, sont des laves de couleur vert foncé à noire, contenant de l'albite et de la chlorite. En s’épanchant sous l’océan, en coulées successives dans des eaux peu profondes, ces laves ont subi un métamorphisme au contact de l’eau de mer. Les bulles de la lave se sont remplies de calcite, ce qui confère à la roche son aspect moucheté.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202307089
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Gneiss oeillé de Crupillouse.
 

      Le gneiss oeillé de Crupillouse, roche de couleur claire (leucocrate), présentent des inclusions de gros cristaux (phénocristaux) de feldspaths ressemblant à des yeux en forme d’amande. Ces "yeux" sont orientés dans le sens des "rubans" de micas qui caractérisent les gneiss.

      Le gneiss, avec ses cristaux orientés, est une roche métamorphique qui se forme soit à partir d’une roche plutonique (granite) (cristaux non orientés), soit à partir de roches sédimentaires siliceuses (grès). On dit que le granite se métamorphise en orthogneiss, tandis que le grès se métamorphise en paragneiss.
Le gneiss oeillé de Crupillouse résulte de l'écrasement de granites anciens, à haute température et à pression élevée : il s’agit donc d’un orthogneiss.

      L’orthogneiss oeillé de Crupillouse a été métamorphisé à partir du granite de Pétarel, qu’on retrouve dans le prolongement structural, au niveau des lacs éponymes, à 7 km au NORD-OUEST d’ici. Comme le granite de Pétarel, le gneiss oeillé de Crupillouse a une teinte étonnamment claire : elle est due à la richesse de la roche en mica blanc [muscovite] et en gros cristaux de feldspath (blanc).
Ces roches se sont formées au Paléozoïque (anciennement nommé "Ère primaire"), durant la mise en place de la chaîne hercynienne (-420 à -380 Ma). Des plutons de granites ("de Pétarel") se sont d’abord constitués, puis quelques temps plus tard, lors de mouvements tectoniques ultérieurs, toujours durant l'orogénèse hercynienne, à certains endroits de la croûte terrestre, ces granites ont été écrasés, jusqu’à fondre. Leurs minéraux ont recristallisé. La taille des cristaux de feldspath a augmenté jusqu’à former des amas de dimension centimétrique à pluri-centimétriques, sorte d’"yeux" en forme d’amande. C’est ainsi que s’est formé le "gneiss oeillé". Ce processus de transformation de "granite de Pétarel" en "gneiss de Crupillouse" porte le nom de palingenèse.

      "Du grec paliggenesía, « renaissance », la palingenèse désigne le phénomène par lequel, dans les zones profondes de la lithosphère, des roches magmatiques déjà solidifiées reviennent à l'état liquide, formant ainsi un nouveau magma par fusion de roches magmatiques préexistantes in situ." https://www.aquaportail.com
 

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202307097
Lacs de Crupillouse (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Gneiss oeillé de Crupillouse.
 

      Le gneiss oeillé de Crupillouse, roche de couleur claire (leucocrate), présentent des inclusions de gros cristaux (phénocristaux) de feldspaths ressemblant à des yeux en forme d’amande. Ces "yeux" sont orientés dans le sens des "rubans" de micas qui caractérisent les gneiss.

      Le gneiss, avec ses cristaux orientés, est une roche métamorphique qui se forme soit à partir d’une roche plutonique (granite) (cristaux non orientés), soit à partir de roches sédimentaires siliceuses (grès). On dit que le granite se métamorphise en orthogneiss, tandis que le grès se métamorphise en paragneiss.
Le gneiss oeillé de Crupillouse résulte de l'écrasement de granites anciens, à haute température et à pression élevée : il s’agit donc d’un orthogneiss.

      L’orthogneiss oeillé de Crupillouse a été métamorphisé à partir du granite de Pétarel, qu’on retrouve dans le prolongement structural, au niveau des lacs éponymes, à 7 km au NORD-OUEST d’ici. Comme le granite de Pétarel, le gneiss oeillé de Crupillouse a une teinte étonnamment claire : elle est due à la richesse de la roche en mica blanc [muscovite] et en gros cristaux de feldspath (blanc).
Ces roches se sont formées au Paléozoïque (anciennement nommé "Ère primaire"), durant la mise en place de la chaîne hercynienne (-420 à -380 Ma). Des plutons de granites ("de Pétarel") se sont d’abord constitués, puis quelques temps plus tard, lors de mouvements tectoniques ultérieurs, toujours durant l'orogénèse hercynienne, à certains endroits de la croûte terrestre, ces granites ont été écrasés, jusqu’à fondre. Leurs minéraux ont recristallisé. La taille des cristaux de feldspath a augmenté jusqu’à former des amas de dimension centimétrique à pluri-centimétriques, sorte d’"yeux" en forme d’amande. C’est ainsi que s’est formé le "gneiss oeillé". Ce processus de transformation de "granite de Pétarel" en "gneiss de Crupillouse" porte le nom de palingenèse.

      "Du grec paliggenesía, « renaissance », la palingenèse désigne le phénomène par lequel, dans les zones profondes de la lithosphère, des roches magmatiques déjà solidifiées reviennent à l'état liquide, formant ainsi un nouveau magma par fusion de roches magmatiques préexistantes in situ." https://www.aquaportail.com
 

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