Retour au sommaire Localisation Itinéraires Géologie Écologie Photographies
Partagez sur Twitter Partagez sur Facebook Partagez par email

 

Lacs de Pétarel (2095m)

Valgaudemar

Les Écrins

Hautes-Alpes

 

Lac de Pétarel (grand)
Latitude  44° 48' 08'' N
Longitude 6° 10' 08'' E
Altitude 2 095 m

 

Lac de Pétarel (petit)
Latitude  44° 48' 04'' N
Longitude 6° 10' 06'' E
Altitude 2 095 m

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



 

Itinéraires d'accès au lac

RANDONNÉE SUR SENTIER BALISÉ

      Les deux lacs de Pétarel (2 095 m) et les deux lacs de Sebeyras (grand [2 300 m] et petit [2 281 m]) se situent au-dessus de la Vallée du Valgaudemar où coule la Séveraisse, au niveau du hameau "les Andrieux" (carte n°1) et du village la Chapelle en Valgaudemar, 2,2 kilomètres plus loin (Écrins, Hautes-Alpes) (carte n°2).

      L'accès en voiture jusqu'au hameau "les Andrieux" se fait depuis depuis Gap (accès routier n°1) ou depuis Grenoble (accès routier n°2), par exemple.
 

      Voici les itinéraires de randonnées :
 

Depuis les Andrieux :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°2 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°3 d’après le site Isère Rando www.isere-rando.com d'Alan GAVARIN
 

Depuis la Chapelle en Valgaudemar :

  N°4 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°5 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

 

 

Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues, et constituées de minéraux non orientés (différence fondamentale avec les roches métamorphiques)." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma) (anciennement nommé "Ère Secondaire") est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (anciennement nommé Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait partie des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la Chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" comporte plusieurs types de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
, une seule sorte de roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
, qui constituent la majeure partie du "socle cristallin", se sont formées par recristallisation lors de l’apparition de montagnes au Paléozoïque (anciennement nommé Ère Primaire) (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque."). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont eux aussi formés durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne. L'ensemble du socle a été soulevé lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des Écrins héberge également des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition).". (En savoir plus)
(Carte géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)
 

      Les deux lacs de Pétarel (2 095 m) et les deux lacs de Sebeyras (grand [2 300 m] et petit [2 281 m]) se situent ainsi dans ce massif des Écrins, au niveau du petit massif de Pétarel, en rive gauche de la vallée du Valgaudemar où coule la Séveraisse. Entre Villar-Loubière et Chapelle-en-Valgaudemar, au sommet d'un épaulement qui offre une vue en balcon sur les Crêtes de l'Olan, les lacs doivent leur présence à un surcreusement"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement." par le front du glacier qui s'écoulait de la face NORD du Pic de Pétarel, lors de la dernière glaciation du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie." (Würm"Cette glaciation, nommée Würm pour la partie alpine, débute voici 70 000 ans et s’achève il y a 20 000 ans. (Au moins aux alentours du 45ème parallèle)."). (Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde [on parle de surcreusement] que s’il avait été causé par de l’eau liquide.) Le glacier würmien a ainsi façonné un cirque à plusieurs étages et une succession d'ombilics"L'ombilic pour la zone déprimée, surcreusée, située en amont du verrou glaciaire. Après le retrait du glacier, cette dépression est généralement occupée par un lac." et de verrous"Un verrou est un ressaut qui marque l'endroit où le glacier a moins profondément affouillé qu'à l'aval et à l'amont. Souvent constitué de roches plus dures, il forme ainsi un point haut où la vallée est plus étroite : c'est un barrage." où prennent place les deux lacs de Pétarel, les deux lacs de Sebeyras et une demi-douzaine de flaques plus ou moins temporaires, parmi les roches moutonnées"Affleurements rocheux en forme de bosses qui portent les traces de leur modelage par le passage d'un glacier, comme les stries d'abrasion.". Les émissaires"Du latin emissarius, "envoyé", un cours d’eau qui déverse le lac (en aval) est nommé émissaire." (ou exutoires"Du latin exutus, "dépouiller, débarrasser", un cours d’eau qui déverse le lac (en aval) est nommé exutoire.") des principaux lacs sont aériens et forment plus bas le torrent de Pétarel. La cuvette et le verrou"Un verrou est un ressaut qui marque l'endroit où le glacier a moins profondément affouillé qu'à l'aval et à l'amont. Souvent constitué de roches plus dures, il forme ainsi un point haut où la vallée est plus étroite : c'est un barrage." étanches de chacun des lacs se sont formés dans des plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." de teinte très claire. Les crêtes qui ceinturent le cirque de Pétarel sont quant à elles formées de gneiss"Le nom de cette roche provient du langage des mineurs de l’Erzgebirge en Allemagne : le terme « gneiss » provient de l’allemand « gneis, gneisig », « dur, ferme ». De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." migmatitiques"Les gneiss migmatitiques, ou migmatites se distinguent car ils portent les traces d'un début de fusion de leurs constituants : présence d'îlots d'aspect granitique.
Cette fusion partielle (phénomène dit de l'anatexie) se produit dans les conditions de pressions et de températures (> 600°C) qui règnent au-delà de 15 kilomètres de profondeur."
, ainsi que les pentes situées au dessous des lacs. De manière quelque peu paradoxale, le glacier a ainsi affouillé"Du latin «fodiculare», fouir, creuser, affouiller signifie attaquer en creusant et comme en fouillant le sol ou la base d'une roche, en parlant de l'action de l'eau et/ou de la glace.", sur-creusé, érodé, non pas dans les roches les plus tendres (gneiss) mais dans les roches les plus dures (granites). (1) (2)

      Les granites de Pétarel se remarquent à leur teinte très claire (3) :
- Ce sont des granites "leucocrates"Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc », leucocrate désignent des roches riches en minéraux blancs."" (Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc » : roches riches en minéraux blancs).
- Ce sont aussi des granites porphyroïdes, c'est-à-dire constitués de gros cristaux (phénocristaux"Du grec phainō, « je brille », et cristal, un phénocristal est un cristal qui se voit à l'oeil nu et dont la taille est supérieure à celle des autres cristaux d'une roche.") de feldspath (couleur claire).
- Ils sont aussi "albitiques" : l'albite est un minéral blanc de la famille des feldspaths.
- Ce sont en outre des "granites à 2 micas" (biotite et muscovite) : si la biotite est de teinte plutôt sombre, c'est la muscovite, mica blanc, qui ajoute sa couleur à celle du feldspath pour conférer à la roche son aspect blanc (4) (5). (Voir photo de granite de Pétarel)

      Ce granite, si caractéristique, s'est formé au cours de l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque." (formation d'une chaîne de montagnes au Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…", anciennement nommé Ère primaire). Cette chaîne hercynienne, aussi nommée chaîne varisque, se met en place entre -400 et -145 Ma. Mais c'est entre le Dévonien supérieur"Époque géologique, le Dévonien supérieur s'étend de -372 à -359 Ma." et le Carbonifère "Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque, anciennement nommé Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." supérieur (c'est à dire entre -380 et -290 Ma) que des plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." montent du manteau terrestre : ils forment, entre autre, le granite de Pétarel. (6)

      Quelques temps après la formation de ce granite si particulier, mais toujours durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque.", à certains endroits de la croûte terrestre, cette roche a été écrasé, jusqu’à fondre. Les minéraux constituant le granite ont recristallisé. La taille des cristaux de feldspath a augmenté jusqu’à produire des amas de dimension centimétrique à pluri-centimétriques, des phénocristaux"Du grec phainō, « je brille », et cristal, un phénocristal est un cristal qui se voit à l'oeil nu et dont la taille est supérieure à celle des autres cristaux d'une roche." prenant la forme d’"yeux" en amande. C’est ainsi que s’est formé le "gneiss oeillé" de Crupillouse qu'on retrouve au niveau des lacs éponymes, à quelques kilomètres des lacs de Pétarel (3') (4) (5) (6). Comme le granite qui lui a donné naissance, ce gneiss"Le nom de cette roche provient du langage des mineurs de l’Erzgebirge en Allemagne : le terme « gneiss » provient de l’allemand « gneis, gneisig », « dur, ferme ». De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." a une teinte étonnamment claire : ces deux roches sont chimiquement très proches (3). Ce gneiss oeillé de Crupillouse, qui s'est formé à partir d'un granite, est ainsi un orthogneiss (5) (3''). Ce processus de transformation de "granite de Pétarel" en "gneiss de Crupillouse" porte le nom de palingenèse"Du grec paliggenesía, « renaissance », la palingenèse désigne le phénomène par lequel, dans les zones profondes de la lithosphère, des roches déjà solidifiées reviennent à l'état fondu formant ainsi un nouveau magma par fusion de roches magmatiques préexistantes in situ." (6). (Voir photo de gneiss oeillé de Crupillouse)
 

Photo n°202307084
Granite de Pétarel aux Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Granite de Pétarel datant de la formation de la chaîne hercynienne (-420 à -380 Ma).
Ce granite se remarque à sa teinte très claire :

- C'est un granite "leucocrate" (Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc » : roches riches en minéraux blancs).
- C'est aussi un granite porphyroïde, c'est-à-dire constitué de gros cristaux (phénocristaux) de feldspath (couleur claire).
- Il est aussi "albitique" : l'albite est un minéral blanc de la famille des feldspaths.
- C'est en outre un "granite à 2 micas" (biotite et muscovite) : si la biotite est de teinte plutôt sombre, c'est la muscovite (mica blanc) qui ajoute sa couleur à celle du feldspath pour conférer à la roche son aspect blanc.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 BOURGIN André (1947)
Lacs d'altitude des Alpes françaises :
I. Alpes du Nord.

In : Revue de géographie alpine, tome 35, n°4, 1947. pp. 739-745
doi : https://doi.org/10.3406/rga.1947.5262
https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1947_num_35_4_5262

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3' d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3'' d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 Jacques DEBELMAS, Arnaud PÊCHER et Jean-Claude BARFÉTY (2002)
Découverte de la géologie du Parc National des Écrins
Éditions du BRGM

 N°6 Jacques DEBELMAS
ORCIÈRE
Éditions du BRGM
Service géologique national
d'après le site InfoTerre infoterre.brgm.fr du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), Copyright ©

  N°7 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°8 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°9 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique du lac

      Le lac de Pétarel (2 095 m) (grand) présente les caractéristiques suivantes : (2)
- Superficie : 2,45 ha
- Profondeur maximale : 20 m
- Durée du gel : 7 mois
Émissaire"Du latin emissarius, "envoyé", un cours d’eau qui déverse le lac (en aval) est nommé émissaire."(s) : 1
Tributaire"Du latin tributum, "contribution, quote-part", un cours d’eau qui alimente un lac en amont est appelé tributaire." (s) : 1
 

      Établi dans la vallée du Valgaudemar, au CENTRE NORD du département des Hautes-Alpes, le site naturel qui héberge les deux lacs de Pétarel (2 095 m) et les deux lacs de Sebeyras (grand [2 300 m] et petit [2 281 m]), se situe dans la zone biogéographique des Alpes intermédiaires dauphinoises (carte). Les lacs sont inclus dans un bassin versant à cheval entre les étages subalpin et alpin (3). Les influences atlantiques se font nettement sentir dans les principales vallées comme celle du Valgaudemar dont l'entrée est largement tournée vers l'OUEST. La géomorphologie variée de cet espace naturel, avec ses crêtes, ses éboulis, ses épaulements et ses replats glaciaires, autorise la présence de formations végétales très diverses. (1)

      Les berges des lacs de Pétarel semblent dépourvues de Carex et de Joncs. Comme l'eau présente une faible turbidité, ces lacs sont qualifiés d'oligotrophes"Du grec ancien « olígos », peu, et de « trophê », action de nourrir, nourriture, oligotrophe qualifie un milieu naturel pauvre en matières nutritives." (pauvre en matières organiques). La population de Poissons, et notamment celle d'Omble chevalier (Salvelinus alpinus), est issue d'alevinage (4). Grâce à la température relativement élevée de l'eau et à l'entretien par la fédération de pêche des Hautes-Alpes, cette population ichtyenne prospère (2).

      "La bathymétrie du lac de Pétarel (grand) est très abrupte et encaissée. En effet, les berges prennent dès la rive un pendage relativement important. Ce pendage s'interrompt dans le secteur EST et dans une moindre mesure dans le secteur OUEST pour former deux terrasses (OUEST beaucoup plus petite) à environ 12 m de profondeur. Puis le pendage initial reprend jusqu'au fond du lac constitué d'une zone plane (située à 2 m de la rive SUD) par 20 m de fond." (d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, un réseau au service de la connaissance et de la gestion des lacs d'altitude) (5)

      Le site naturel qui accueille les lacs de Pétarel et de Sebeyras comprend un ensemble de milieux remarquables de très grande diversité. Les hêtraies"Forêt de Hêtres." sapinières"Forêt de Sapin." neutrophiles et surtout acidiphiles recouvrent la partie basse de cet espace, d'environ 1 000 m jusqu'à 1 600 m d'altitude. Au dessus, les autres milieux forestiers remarquables qui les remplacent associent des pessières"Forêt d'Épicéas." subalpines qui s'enrichissent en Pin cembro (Pinus cembra) en altitude. Celles-ci préfigurent la réinstallation spontanée de la cembraie"Forêt de Pins cembro ou Arole." après la régression des activités pastorales. L'ensemble des milieux forestiers de ce territoire présente un caractère faiblement anthropique : les parties boisées anciennes n'ont été jusqu'alors que peu perturbées par les activités sylvicoles. (1)

      Parmi les autres milieux remarquables du site figurent :
- les mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches,
- les formations prairiales des combes humides et fraîches,
- les prairies de fauche d'altitude. (1)

      En montant en altitude, les pentes se couvrent graduellement de landes à Genévriers nains (Juniperion nanae) et de landes à Rhododendron ferrugineux (Rhododendron ferrugineum) et Myrtille (Vaccinium myrtillus). Des fourrés d'Aulne vert (Alnus alnobetula), occupent les couloirs balayés par les avalanches et les pentes fortes fraîches et humides en versant ubac à l'étage subalpin. Ces formations ainsi que les mégaphorbiaies recèlent de nombreuses espèces végétales patrimoniales.

      Aux altitudes supérieures, la couverture végétale est essentiellement constituée de pelouses acidiphiles sur substrat siliceux : pelouses en gradins à Fétuque bigarrée (Festuca acuminata), sur les façades rocheuses bien ensoleillées et pelouses acidiphiles à Nard raide (Nardus stricta) surtout. Les pelouses proches des crêtes sont caractérisées par la Fétuque de Haller (Festuca Halleri) et le Jonc trifide (Juncus trifidus).
      Les autres habitats remarquables comprennent des milieux rocheux avec les éboulis siliceux alpins et les formations végétales des rochers et falaises siliceux ainsi que localement des petits secteurs de bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." acides à Laîche brune (Carex fusca).

      Cet espace naturel abrite six espèces végétales déterminantes :
- Trois sont protégées en Provence Alpes Côte d'Azur :
   - le Lycopode à feuilles de genévrier (Lycopodium annotinum),
   - la Pyrole moyenne (Pyrola media),
   - la Tozzie des Alpes (Tozzia alpina).
- Les trois autres espèces végétales déterminantes du site sont :
   - le Streptope à feuilles embrassantes (Streptopus amplexifolius),
   - la Laîche très noire (Carex atrata var. aterrima),
   - l'Asarum d'Europe (Asarum europaeum).

      Le site abrite également une espèce végétale remarquable protégée en Provence Alpes Côte d'Azur :
- le Saule pubescent (Salix laggeri), arbuste endémique des Alpes qui pousse dans les alluvions humides et sur les berges de torrents, où il forme des fourrés ripicoles"Du latin rupes, rocher, et colere, habiter : « Qui vit sur les rochers »." denses.

      Le site recèle un peuplement faunistique qui revêt un intérêt élevé. Celui-ci ne comprend pas moins de trente et une espèces animales patrimoniales, dont cinq sont déterminantes.

      Le peuplement de Mammifères comporte diverses espèces intéressantes telles que :
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), espèce emblématique du massif alpin,
- le Lièvre variable (Lepus timidus), espèce remarquable en régression, relicte de l'époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1200 à 3100 m d'altitude,
- la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), Chauve-souris forestière remarquable relativement fréquente,
- le Vespère de Savi (Hypsugo savii), espèce remarquable de Chauve-souris rupicole et montagnarde d'affinité méridionale, qui exploite les milieux forestiers surtout riverains de l'eau pour la chasse et les milieux rocheux (falaises) pour les gîtes,
 la Sérotine de Nilsson ou Sérotine boréale (Eptesicus nilssoni), espèce nordique déterminante de Chauve-souris, peu fréquente et localisée, relicte glaciaire, présente jusqu'à 2 300 m d'altitude en montagne, notamment dans les bois clairs.

      Les Oiseaux nicheurs sont quant à eux représentés par de nombreuses espèces d'intérêt patrimonial :
- l'Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- l'Autour des palombes (Accipiter gentilis),
- le Circaète Jean le blanc (Circaetus gallicus),
- la Bondrée apivore (Pernis apivorus),
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants montagneux ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), espèce remarquable fragile, emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme remarquable menacée et en régression, d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]), entre 1 800 et 2 500 m d'altitude,
- la Chevêchette d'Europe (Glaucidium passerinum), espèce euro-sibérienne déterminante et rare de la taïga et des forêts claires de résineux dans les Alpes (mélézins"Forêt de Mélèzes.", sapinières, pessières, cembraies),
- la Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), espèce boréo-alpine forestière et déterminante, des hêtraies, pessières, cembraies et mélézins,
- le Torcol fourmilier (Jynx torquilla),
- le Pic noir (Dryocopus martius),
- le Pic épeichette (Dendrocopos minor),
- le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), espèces des cours d'eau torrentiels,
- le Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), espèces des cours d'eau torrentiels,
- le Monticole de roche (Monticola saxatilis),
- le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), espèce rupestre par excellence,
- la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris),
- la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio),
- la Pie grièche méridionale (Lanius meridionalis),
- le Sizerin flammé (Carduelis flammea), nicheur localisé et assez peu fréquent, que l'on rencontre dans les aulnaies vertes, les ripisylves"Du latin « ripa », rive et « silva » forêt,la ripisylve "forêt riveraine" désigne l'ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un cours d'eau.", les mélézins et les rhodoraies"Une rhodoraie est une lande à Rhododendron.",
- le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus).

      Les Batraciens sont représentés par le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris), amphibien déterminant d'affinité montagnarde, localement en régression.

      Les Poissons d'eau douce comprennent notamment l'Omble chevalier (Salvelinus alpinus), espèce remarquable, autochtone des lacs Léman et du Bourget, introduite à la fin du XIXème siècle dans certains lacs d'altitude du Haut Dauphiné, typique des lacs profonds et froids aux eaux propres bien oxygénées et aux fonds graveleux et sensible à la pollution. Ils sont issus d'un alevinage (voir plus haut).

      Les Insectes d'intérêt patrimonial sont représentés par :
- l'Azuré de la croisette (Maculinea alcon rebeli), espèce remarquable de Lépidoptères (Papillons), protégée en France, liée aux pelouses et prairies des étages montagnards et subalpins où croît sa plante hôte (Gentiane croisette [Gentiana cruciata]) et où vit sa fourmi hôte (Myrmica schencki),
- l'Apollon (Parnassius apollo), espèce remarquable de Lépidoptères (Papillons)  d'affinité montagnarde, protégée au niveau européen, peuplant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2 500 m d'altitude.

      Enfin, chez les Myriapodes (Mille pattes), citons l'Iule des sables (Ommatoiulus sabulosus), espèce déterminante de Diplopodes de grande taille, appartenant à la famille des Iulidés, fréquente en montagne où elle peut dépasser 2 000 m d'altitude dans les Alpes, localisée en région Provence Alpes Côte d'Azur aux trois départements alpins et au Vaucluse où elle est menacée.

(En savoir plus).

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

  N°2 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

  N°3 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

  N°4 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

  N°5 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

 

 

Photo n°202307073
Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de Pétarel (grand) (2095m).
Vue direction OUEST sur :

- le Grun du Roux (2657m), sur la droite au loin,
- la Tête du Clotonnet (2834m), à l’extrême droite au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307083
Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de Pétarel (grand) (2095m), retenu derrière un verrou de roches moutonnées.
Vue direction NORD-NORD-EST sur :

- l’Olan (3564m), à gauche au loin,
- la Crête de Romane, à droite au-dessus du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307074
Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lacs de Pétarel (grand et petit) (2095m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- la Cime d’Orgières (3061m), au centre gauche,
- le Pic Turbat (3028m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307083
Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lacs de Pétarel (grand et petit) (2095m), dans les roches moutonnées.
Vue direction NORD-NORD-EST sur :

- le Pic Turbat (3028m), sur la gauche au loin,
- l’Olan (3564m), au centre au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307075
Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lacs de Pétarel (grand et petit) (2095m), dans les roches moutonnées.
Vue direction NORD sur :

- la Cime d’Orgières (3061m), à gauche,
- le Pic Turbat (3028m), au centre,
- l’Olan (3564m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307071
Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de Pétarel (petit) (2095m).
Vue direction OUEST sur :

- l’Aiguille de Midi des Andrieux ou des Arches (2652m), à gauche au loin,
- une dalle de granite clair de Pétarel (roches moutonnées, polies par le passage des glaciers), au premier plan.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307085
Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de Pétarel (petit) (2095m).
Vue direction SUD-SUD-EST sur :

- la Crête de Romane, à gauche,
- le Pic de Pétarel (2619m), à droite au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307084
Granite de Pétarel aux Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Granite de Pétarel datant de la formation de la chaîne hercynienne (-420 à -380 Ma).
Ce granite se remarque à sa teinte très claire :

- C'est un granite "leucocrate" (Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc » : roches riches en minéraux blancs).
- C'est aussi un granite porphyroïde, c'est-à-dire constitué de gros cristaux (phénocristaux) de feldspath (couleur claire).
- Il est aussi "albitique" : l'albite est un minéral blanc de la famille des feldspaths.
- C'est en outre un "granite à 2 micas" (biotite et muscovite) : si la biotite est de teinte plutôt sombre, c'est la muscovite (mica blanc) qui ajoute sa couleur à celle du feldspath pour conférer à la roche son aspect blanc.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307087
Granite de Pétarel aux Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Granite de Pétarel datant de la formation de la chaîne hercynienne (-420 à -380 Ma).
Ce granite se remarque à sa teinte très claire :

- C'est un granite "leucocrate" (Du grec, leukós, « blanc » et kratos « force, pouvoir », littéralement « où domine le blanc » : roches riches en minéraux blancs).
- C'est aussi un granite porphyroïde, c'est-à-dire constitué de gros cristaux (phénocristaux) de feldspath (couleur claire).
- Il est aussi "albitique" : l'albite est un minéral blanc de la famille des feldspaths.
- C'est en outre un "granite à 2 micas" (biotite et muscovite) : si la biotite est de teinte plutôt sombre, c'est la muscovite (mica blanc) qui ajoute sa couleur à celle du feldspath pour conférer à la roche son aspect blanc.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202307072
Granite de Pétarel aux Lacs de Pétarel (2095m) (Valgaudemar, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Granite de Pétarel datant de la formation de la chaîne hercynienne (-420 à -380 Ma).
Ce granite se remarque à sa teinte très claire.

 

Haut de page Retour au sommaire Autres lacs des Écrins (05) Autres lacs des Hautes-Alpes