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Lac des Pisses (2495m)

Prapic
Champsaur

Les Écrins

Hautes-Alpes

 

Latitude  44° 43' 21'' N
Longitude 6° 22' 46'' E
Altitude 2 495 m

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

ITINÉRAIRE BALISÉ

      Le lac des Pisses (2 495 m) se situe à 3 km en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
au NORD de Prapic, hameau de la commune d'Orcières dans le Champsaur (Écrins, Hautes-Alpes) (carte).

      L'accès routier à Prapic (40 km au NORD-EST de Gap) se fait par la D 944 qui remonte la vallée du Drac jusqu'au village d'Orcières, puis la D 474 jusqu'au grand parking arboré de Prapic, 150 m avant l'entrée du village (accès routier n°1), où on doit obligatoirement garer son véhicule.

      On atteint Prapic depuis Saint-Julien-en-Champsaur (accès routier n°2), Gap (accès routier n°3) ou Grenoble (accès routier n°4), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°2 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°3 d’après le site perso https://mercantour.info

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait partie des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la Chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" comporte plusieurs types de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
, une seule sorte de roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
se sont formées par recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE lors des apparitions récurrentes de montagnes jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont formés quant à eux durant la dernière orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." du Paléozoïque (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque." : entre -400 et -245 millions d'années). L'ensemble du socle a été soulevé lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des Écrins héberge également des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition).", comme les environs du village de Prapic où se trouve le lac des Pisses. (En savoir plus)
(Carte géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)
 

      Ainsi, comme le Grand Lac des Estaris (2 558 m), le lac des Pisses (2 495 m) se trouve dans un environnement de Grès du Champsaur"Les "grès du Champsaur" sont un flysch grossier constitué de bancs épais de grès séparés par des lits d'argiles, datant du Priabonien (Éocène supérieur) (-38 à 34 millions d'années). Cette alternance de couches de grès et d'argiles représente les derniers sédiments déposés dans l'océan, juste avant la disparition de ce dernier et le début du plissement alpin.", alternance de bancs de grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz)." et de schistes"La schistosité est la texture feuilletée caractéristique, formée par une succession de plaques très fines, que prennent les roches après avoir subit un métamorphisme." argileux"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." de la couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)." datant du Priabonien (Éocène"Du grec « eos », aube, et « kainos », nouveau, littéralement « aurore des temps nouveau » qui est une référence aux nouvelles espèces de mammifères apparaissant durant cette époque, l’Éocène (entre -56,0 et -34 Ma) est la deuxième époque du Cénozoïque." supérieur [-38 à 34 millions d'années]). Cette alternance de couches de grès et d'argiles représente les derniers sédiments déposés dans la Téthys ligure ou océan liguro-piémontais, juste avant sa disparition et le début du plissement alpin. Il s'agit d'un flysch"De l’allemand fließen, « couler », le flysch est un faciès géologique qui a la particularité de glisser facilement sur les pentes. Il est constitué par une alternance de bancs de grès et de schistes argileux. Le flysch se forme par avalanches sous-marines successives lorsqu’un océan se referme. Il provient de boues et de sables déposés dans des eaux peu profondes qui dévalent une pente vers des eaux plus profondes. Pour chaque avalanches, ces boues et ces sables se redéposent au fond de l’océan par décantation. Les grains tombent plus ou moins rapidement selon leur densité et leur volume, sous l’action conjuguée de la gravité et de la poussée d'Archimède. Les grains les plus gros et les plus lourds (sables) se déposent en premier. Les grains les plus fins et les plus légers (boues) se déposent dans un second temps.
Petits grains dessus : boues.
Gros grains dessous : sables.
Un classement s'opère par décantation. On parle de granuloclassement, d'où la présence d’une stratification.
Avec le temps, ces sédiments deviennent des roches : les boues évoluent en schistes argileux, tandis que les sables se consolident en grès.
Les schistes argileux sont des roches tendres et friables qui "glissent" facilement sur les pentes. Le flysch, formé en partie de schistes argileux, forme ainsi des reliefs sensibles à l'érosion (flysch, de l’allemand fließen, « couler »).
Les grès, roches compactes, sont agencés en bancs qu'on retrouve souvent dans le paysage sous forme de "rubans".
Ces dépôts ont eu lieu juste avant la disparition de la Téthys Ligure ou océan liguro-piémontais."
grossier, plus récent que celui de la nappe du Parpillon dans l'Embrunais tout proche (lac de Sainte-Marguerite, lac du Crachet).
      Le flysch, de l’allemand fließen, « couler », est un faciès"Du latin "facies", signifiant "forme, aspect", un faciès géologique comprend toutes les roches d'une certaine localité ou région qui se sont formées ou transformées dans les mêmes conditions physiques et chimiques. (D'après https://www.aquaportail.com/definition-7554-facies-geologique.html)" géologique qui a la particularité de glisser facilement sur les pentes. Il est constitué par une alternance de bancs de grès et de schistes argileux. Le flysch se forme par avalanches sous-marines successives lorsqu’un océan se referme. Il provient de boues et de sables déposés dans des eaux peu profondes qui dévalent une pente vers des eaux plus profondes. Pour chaque avalanches, ces boues et ces sables se redéposent au fond de l’océan par décantation. Les grains tombent plus ou moins rapidement selon leur densité et leur volume, sous l’action conjuguée de la gravité et de la poussée d'Archimède. Les grains les plus gros et les plus lourds (sables) se déposent en premier. Les grains les plus fins et les plus légers (boues) se déposent dans un second temps.
Petits grains dessus : boues.
Gros grains dessous : sables.
Un classement s'opère par décantation. On parle de granuloclassement, d'où la présence d’une stratification.
Avec le temps, ces sédiments deviennent des roches : les boues évoluent en schistes argileux, tandis que les sables se consolident en grès.
Les schistes argileux sont des roches tendres et friables qui "glissent" facilement sur les pentes. Le flysch, formé en partie de schistes argileux, forme ainsi des reliefs sensibles à l'érosion (flysch, de l’allemand fließen, « couler »).
Les grès, roches compactes, sont agencés en bancs qu'on retrouve souvent dans le paysage sous forme de "rubans".
Ces dépôts ont eu lieu juste avant la disparition de la Téthys Ligure ou océan liguro-piémontais.

      Sur les sommets et les vallons, aux alentours du village de Prapic et du lac des Pisses, les couches de grès du Champsaur, déformées par le plissement alpin, forment des strates particulièrement marquées et impressionnantes. Le Professeur GIDON écrit : « L'épaisse alternance de bancs de grès et de lits de schistes argileux de ces Grès du Champsaur est affectée de déformations tectoniques que l'on peut lire, de façon localement spectaculaire. » (1)

      Au SUD du lac des Pisses, les glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie.", qui descendaient du chaînon du Pinier, ont sculpté une auge glaciaire"Une vallée en auge ou vallée en U est une vallée glaciaire typique des régions de montagnes. Elle résulte du travail d'écoulement en bloc du glacier et dépend de la nature des roches rencontrées.
Si les roches sont dures, le glacier remplira tout le fond de la vallée et l'érodera par surcreusement : il laissera après son passage une vallée en U caractéristique.
Si les roches sont plus tendres, le glacier modèlera une vallée en V."
(vallée en U) dans les grès du Champsaur et ainsi aménagé le vallon du torrent de Blaisil, en amont de Prapic, et la vallée du Drac Noir en aval du village. (1)
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°7 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°8 Jacques DEBELMAS, Arnaud PÊCHER et Jean-Claude BARFÉTY (2002)
"Découverte de la géologie du Parc National des Écrins"
Éditions du BRGM; pp 98-99

 

  Contexte écologique du lac

      Le lac des Pisses (2 495 m) présente les caractéristiques suivantes : (1)
- Superficie : 1,68 ha
- Profondeur maximale : 7 m
- Durée du gel : 8 mois
- Nombre de cours d'eau tributaires : 3
- Nombre de cours d'eau émissaire : 1

      Localisée au CENTRE-EST du département des Hautes-Alpes, dans le massif du Champsaur, le site naturel qui accueille le lac des Pisses (2 495 m) se situe à la périphérie du Parc National des Écrins, au NORD-EST de la ville de Gap, sur la commune d'Orcières. Globalement orienté au SUD, cet espace naturel est caractérisé par des couches de grès du Champsaur, déformées par le plissement alpin. Ces stratifications impressionnantes marquent largement le paysage. (En savoir plus)

      Le lac des Pisses fait partie du réseau alpin des lacs sentinelles et du programme de recherche ALCOTRA–PS3 GEBIODIV qui a pour objet d’étudier le fonctionnement des lacs d’altitude en lien avec la météorologie et le climat. Il permettra, à terme, une meilleure compréhension du fonctionnement de ces écosystèmes"Un écosystème est l'ensemble formé par les facteurs physico-chimiques (abiotiques) et la communauté des espèces (facteurs biotiques) d'une aire donnée." fragiles. À la surface du lac, une bouée marque un point d'ancrage où des appareils de mesure sont immergés et non visibles depuis la rive.
 

  N°1 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

 

 

202207111
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac des Pisses (2495m) dans les grès du Champsaur.
Vue direction NORD sur la Montagne du Chapan (3033m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207115
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac des Pisses (2495m) dans les grès du Champsaur.
Vue direction EST-SUD-EST sur :

- l’Entre Pinier (3044m), au centre gauche au loin,
- le Petit Pinier (3100m), au centre droit au loin,
- des roches moutonnées, polies par les glaciers, au centre au-dessus du lac,
- le Tuba (3008m), sur la droite au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207105
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac des Pisses (2495m).
Vue direction OUEST sur Roche Rousse (2734m) dans les grès du Champsaur, à l’extrême gauche.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207107
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac des Pisses (2495m).
Vue direction SUD-OUEST sur :

- la Grande Autane (2782m), à l’extrême gauche au fond,
- la Petite Autane (2519m), à gauche au fond,
- la Roche Rousse (2734m) dans les grès du Champsaur, au centre.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207109
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac des Pisses (2495m) dans les grès du Champsaur.
Vue direction SUD sur :

- le Garabrut (2917m), au centre gauche au fond,
- la Grande Autane (2782m), très à droite au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207108
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac des Pisses (2495m) dans les grès du Champsaur.
Vue direction SUD sur :

- le Garabrut (2917m), au centre gauche au fond,
- la Grande Autane (2782m), très à droite au fond.

      Au loin, le Garabrut présente une particularité intéressante : sa partie supérieure est formée par la nappe de flysch à helminthoïdes de l’Embrunais (nappe du Parpaillon), d’âge Crétacé Supérieur, qui a été charriée au-dessus des Grès du Champsaur, d’âge Tertiaire. Le socle de ce sommet est ainsi formé de roches plus récentes que sa partie sommitale. (1) (8) (Voir aussi : lac de Sainte-Marguerite, lac du Crachet)

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207116
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Point 2908 dans les grès du Champsaur au NORD-EST du lac des Pisses (2495m).

202207106
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Point 2707 dans les grès du Champsaur juste au-dessus, au NORD du lac des Pisses.
Ces couches (strates) ont été façonnées par le plissement alpin.

202207103
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Face OUEST de Roche Rousse (2734m) dans les grès du Champsaur.
Vue depuis le lac des Pisses (2495m)

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207104
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Face OUEST de Roche Rousse (2734m) dans les grès du Champsaur.
Vue depuis le lac des Pisses (2495m).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202207114
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Roches moutonnées et moutons au bord du lac des Pisses (2495m).

Ces affleurements rocheux en forme de bosses arrondies juxtaposées portent les traces de leur modelage par le passage d'un glacier : ce sont des roches moutonnées.

202207112
Lac des Pisses (2495m) (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Stratification de grès du Champsaur à l’EST du lac des Pisses (2495m).

202207113
Croix de mission du Clôt à Prapic (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Croix de mission du Clôt, ornée des symboles de la passion du Christ à Prapic… dans les grès du Champsaur…

202207110
Le Tombeau du Poète à Prapic (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Le Tombeau du Poète à Prapic.

      À 20 min de Prapic, un énorme rocher recouvre la tombe du poète Joseph Reymond, né à Prapic en 1847 et décédé en 1918.
      Instituteur et aussi conteur et berger, ce personnage original construisit sa dernière demeure sous un rocher, au NORD de Prapic. Il répéta même la cérémonie de ses obsèques avec des amis et fabriqua son cercueil. Lorsqu’il mourut à l'âge de 70 ans, en pleine tourmente hivernale, il fallut attendre deux jours pour l'inhumer… (Voir sur DICI)

202207117
Cascades au-dessous du lac des Pisses. (Champsaur, Écrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Cascades au-dessous du lac des Pisses.
L’eau coule normalement en abondance, dans ces cascades… mais pas en août 2022, date de la prise de vue...

 

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