|  | Contexte 
					écologique 
		du lac       Localisée 
		au CENTRE-EST du département des Hautes-Alpes, dans le massif du 
		Champsaur, la « Réserve Naturelle du Grand Lac des Estaris » s’étend sur 
		782 hectares, à la périphérie du Parc National des Écrins, au NORD-EST 
		de la ville de Gap, sur la commune d'Orcières (carte).
		Globalement orienté au SUD, cet espace naturel englobe le versant raide et rocailleux d’un cirque et des pentes herbeuses parsemées de lacs (Estaris, 
		Long, Profond, 
		Sirènes, 
		Jumeaux, 
		Jujal) formant un remarquable complexe de zones humides d'altitude.       Cet espace naturel permet la coexistence de 
		bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." alcalins, de bas-marais acides et de formations marécageuses 
		artico-alpines dans un espace relativement réduit. La conservation des 
		habitats d'espèces végétales pourra se faire en limitant l'impact de la station de 
		ski d'Orcières-Merlette sur les zones humides.       Cinq milieux déterminants sont présents sur ce 
		site :- les bas-marais pionniers arctico-alpins à Laîche bicolore (Carex 
		bicolor),
 - les bas-marais cryophiles d'altitude des bords de sources et 
		suintements à Laîche des frimas (Carex frigida),
 - les ceintures péri-lacustres des lacs froids et mares d'altitude à 
		Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri),
 - les éboulis calcaires fins, représentés notamment par des formations à 
		Liondent des montagnes (Leontodon montanus),
 - les éboulis calcaires fins, représentés notamment par des formations à 
		Bérardie laineuse (Berardia subacaulis).
       Les autres milieux humides remarquables comprennent :- les bas-marais 
		alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana),
 - les bas-marais acides,
 - les formations amphibies à Rubanier à
		feuilles étroites (Sparganium angustifolium) des rives exondées, des 
		lacs, étangs et mares.
       Les autres habitats remarquables du site comprennent :- les pelouses 
		silicicoles"Se dit d'une plante qui aime les sols siliceux, riches 
		en silice, acides et qui n'aime pas les sols calcaires, riches en calcium, 
		alcalin. On dit aussi qu'une telle plante est acidophile ou calcifuge." alpines et subalpines à Séslérie bleutée (Sesleria
		caerulea),
 - la Laîche toujours verte (Carex sempervirens),
 - les éboulis calcaires 
		alpins à éléments moyens à Tabouret à feuilles rondes
		(Noccaea rotundifolia),
 - les éboulis siliceux,
 - les rochers
		et falaises calcaires.
       Le site comprend huit espèces végétales déterminantes.Quatre sont 
		protégées au niveau national :
 - la Primevère du Piémont
		(Primula pedemontana),
 - l'Androsace pubescente (Androsace pubescens),
 - le 
		Saule à feuilles de myrte (Salix breviserrata),
 - la
		Laîche bicolore (Carex bicolor), rare Cypéracée des marécages 
		arctico-alpins froids d'altitude.
 Trois sont protégées en région
		Provence-Alpes-Côte d'Azur :
 - le Potamot allongé (Potamogeton praelongus),
 - le Jonc arctique (Juncus arcticus), plante arctico-alpine
		rare des marécages et bords de ruisselets,
 - le Pâturin vert glauque (Poa 
		glauca).
 Une espèce n'a pas de statut de
		protection :
 - le Potamot à feuilles de graminée (Potamogeton gramineus).
       En outre, le site comprend quatre espèces végétales remarquables.Deux sont protégées au niveau national :
 - la Bérardie
		laineuse (Berardia subacaulis), Astéracée archaïque   
		endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." des Alpes 
		sud-occidentales typique des éboulis calcaires à
		éléments fins,
 - le Scirpe alpin (Trichophorum pumilum), rare Cypéracée circumboréale des bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." froids d'altitude.
 Deux
		espèces n'ont pas de statut de protection :
 - le Génépi laineux (Artemisia eriantha),
 - le 
		Génépi noir (Artemisia genipi).
       Parmi les Mammifères du site, se trouvent :- le 
		Bouquetin des Alpes (Capra ibex), 
		Ongulé déterminant
		dont les populations locales sont issues de réintroductions,
 - le Lièvre 
		variable (Lepus timidus), Lagomorphe remarquable, relique de
		l'époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, 
		éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches)
		entre 1 200 à 3 100 m d'altitude.
       Les Oiseaux sont représentées par :- l'Aigle royal (Aquila
		chrysaetos),
 - la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme 
		méridional de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
 - le Lagopède alpin (Lagopus 
		mutus), Galliforme remarquable, d'origine arctique, relique de 
		l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes 
		et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait 
		sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés 
		[l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]), entre 1 800 et 2 500 m 
		d'altitude,
 - le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), 
		Corvidé nicheur remarquable peu fréquent, inféodé aux alpages (où il vient s'alimenter) situés à proximité de falaises 
		(où il niche),
 - la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), Passéridé paléo-montagnard
		remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des 
		étages alpin et subnival des massifs montagneux
		les plus élevés.
       Les Poissons dulcicoles"Du latin dulcis, « doux », et colere « habiter », « Qui 
		habite en eau douce », dulcicole désigne un organisme qui vit en eau 
		douce." (d'eau douce) comprennent notamment :-  l'Omble 
		chevalier (Salvelinus alpinus), espèce autochtone
		des lacs Léman et du Bourget, introduite à la fin du XIXème siècle dans 
		certains lacs d'altitude du Haut Dauphiné, typique des
		lacs profonds et froids et qui fait toujours l'objet d'alevinages 
		réguliers.
       Les insectes sont représentés 
		par des Lépidoptères 
		Rhopalocères (papillon de jour) :- l'Azuré du 
		Serpolet (Maculinea arion), espèce remarquable et protégée
		au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, pelouses et 
		friches sèches avec présence de ses plantes hôtes,
		des Serpolets (pour sa chenille) et de sa principale fourmi hôte, Myrmica sabuleti 
		(pour sa larve), jusqu'à 
		2 400 m d'altitude,
 - le Céphalion (Coenonympha gardetta
		macromma), sous-espèce remarquable de la sous-famille des Satyrinés, 
		endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." du centre et de l'OUEST des Alpes, à aire
		de répartition disjointe, inféodée aux pelouses et fourrés de l'étage 
		subalpin,
 - l'Apollon (Parnassius apollo), espèce remarquable
		d'affinité montagnarde, protégée au niveau européen, peuplant les 
		rocailles, les pelouses et les éboulis à Crassulacées et Saxifragacées
		entre 500 et 2 500 m d'altitude,
 - le Petit Apollon (Parnassius corybas 
		sacerdos), espèce remarquable et protégée en France,
		des bords des torrents et autres zones humides des étages subalpin et 
		alpin, dont la chenille est inféodée au Saxifrage faux aïzoon
		(Saxifraga aizoides).
 (En 
		savoir plus).       Inventaire de la faune et de la flore:
		INPN
 
			
			 N°1 d’après le site 
			INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel
			inpn.mnhn.fr, Copyright © 
			 N°2 
			d’après le site RÉSERVES NATURELLES DE FRANCE 
			www.reserves-naturelles.org, Copyright © |  |